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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Clint Eastwood, #Western
Pale Rider, le Cavalier solitaire (Clint Eastwood, 1985)

« Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. » (Apocalypse, 6:8)

C'est au moment où Megan (Sidney Penny) lit ces lignes qu'il apparaît, ce cavalier solitaire (pâle dit le titre original).

Et ce cavalier apporte la mort, comme annoncé : treize personnes mourront.

 

Cet homme n'a pas de nom. Il vient de nulle part et y retournera. On sait seulement qu'il manie le gourdin avec habileté et qu'il porte un col d'ecclésiastique. Il est encore un peu blond, mal rasé et ressemble comme deux gouttes d'eau à Clint Eastwood.

Nous sommes à LaHood, (très) petite ville minière de Californie. LaHood, c'est aussi le nom de l'homme qui l'a fondée, le plus riche exploitant du lieu. Et nous savons que les mines de Californie, depuis 1848, renferment une grande quantité d'or.

Tout irait bien si une bande de prospecteurs n'avait acheté un autre emplacement, juste à côté des terres de LaHood. Voilà pourquoi, Lahood a décidé, par tous les moyens, de se débarrasser de ces traîne-savates qui lui font concurrence.

 

Deux semaines avant Silverado, Clint Eastwood sort ce sombre western (quand je vous disais que c'était le grand retour du Western !). Sombre, parce que l'action se passe en hiver, quand le soleil ne fait que luire ; sombre parce que beaucoup de scènes se passent de nuit ; sombre aussi parce que l'âme de ce drôle de pasteur n'est pas bien claire. C'est un nouvel Homme sans nom qui nous arrive. Plus âgé et aussi plus sérieux. Il n'y a plus l'humour sous-jacent des films de Sergio Leone.

Pas de saloon, pas de fille facile, juste une ville où on ne trouve que l'essentiel : un drugstore où on trouve de tout, un forgeron, et c'est presque tout.

Mais cette ville est dirigée par son fondateur, et ce cavalier solitaire va y faire le ménage.

 

Et en plus, c'est un pasteur. C'est pour ça qu'il prend le parti des opprimés : les petits prospecteurs. Mais ce n'est pas un pasteur ordinaire : il sait se battre et ne rechigne pas à travailler durement de ses mains. Même ses prérogatives ne sont pas abouties. Quand il dit les grâces avant le repas, c'est le service minimum ; quand Spider est mort, il ne propose même pas de s'occuper d'une quelconque cérémonie.

Et un homme qui possède six cicatrices de balles dans le dos peut-il être vraiment un bon pasteur ?

Comme on s'en doute, ce pasteur a une histoire, et une terrible. Elle n'est pas racontée. Nous avons seulement des éléments qui nous permettent de la reconstituer en partie. Mais nous savons une chose certaine : il est tout sauf pasteur.

 

Eastwood reprend un thème courant du Western : la ville dirigée par un riche propriétaire qui veut tout posséder, à n'importe quel prix. Mais cette fois-ci, il ajoute une tonalité très sombre qui pourrait dérouter. Nous sommes en effet habitués à ces scènes de western lumineux, sous un soleil de plomb. Là, même quand il fait beau, le ciel est très nuageux, et la neige nous rappelle que nous sommes bien loin de cet été illusoire des westerns d'antan.

Cet étranger qui passe est énigmatique, mais aussi très attirant. Les deux femmes de l'intrigue ne s'y trompent pas : Megan et sa mère Sarah (Carrie Snodgress) tombent toutes les deux amoureuses de lui. Et si Megan a des illusions, Sarah n'en a aucune. Elle sait que cet homme est de passage, et en plus peu recommandable.

 

Mais tout de même, quel personnage, ce pasteur !

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