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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Ridley Scott, #Robin des Bois
Robin des Bois (Robin Hood - Ridley Scott, 2010)

Régulièrement, Robin des Bois revient sur les écrans, et souvent pour notre plus grand plaisir.

C’est le cas encore cette fois-ci, avec un nouvel opus signé par le maître Ridley Scott soi-même, en très grande forme.

Et pour interpréter le célèbre hors-la-loi, une ancienne connaissance (Gladiator, 2000) : Russell Crowe (qui est aussi producteur).

Mais ce n’est pas tout : le casting est impeccable, avec une Marianne (Cate Blanchett) à la hauteur, dans la lignée de Mary Elizabeth Mastrantonio (Robin des Bois prince des voleurs, 1991), en femme forte et volontaire. A ses côtés, le vieux mais talentueux Max von Sydow (81 ans quand le film sort), en Comte de Locksley aveugle, est l’un des éléments du destin de Robin.

Avant tout, il s’agit d’une supercherie : Le personnage interprété par Russel Crowe n’est pas Robert de Locksley. Il s’agit de Robin Longstride, un obscur archer qui accompagna Richard (Danny Huston, fils de…) à la Croisade.

Mais c’est Walter Locksley qui décide d’assumer la supercherie. Et, bien entendu, à un moment, Marianne…

 

Il y a dans ce film un réalisme qui manquait aux autres. Même à celui de Reynolds qui avait amené une autre dimension. Et ce réalisme est historique : nous suivons Richard dans son retour de Palestine et le siège fatal de Châlus qui lui coûta la vie.

Pendant tout le film, on se raccroche à une réalité plus ou moins historique, allant même jusqu’à prendre fait et cause pour Jean sans Terre (Oscar Isaac). Heureusement, ce dernier est rattrapé par l’histoire et se conduit comme on l’attend : Robin sera un hors-la-loi malgré (ou plutôt à cause des) les services qu’il aura rendus à la couronne.

 

Autrement, nous avons ici un film estampillé Ridley Scott : ce dernier nous recrée une Angleterre  AD 1200 de toute beauté. Même la Tour de Londres est identifiable : il ne reste plus qu’au temps de faire son travail et amener de nouveaux toits…

Le maître mot du film est la réalité, plus loin que le réalisme : on prend une situation vérifiable (la mort de Richard et ses conséquences) et on y  ajoute une situation réaliste afin d’amener la naissance du mythe.

D’ailleurs, le dernier intertitre enfonce le clou (pour ceux qui n’avaient vraiment pas compris, mais sont-ils nombreux ?) : puis commence la légende.

Alors ne cherchez pas de duel sur le gué, ni de flèche en enfonçant une autre. C’est pour après. Même si les archers ont la part belle dans l’intrigue, on aura un Robin vraisemblable, presque réel (rappel : c’est un personnage de fiction). Avec en point d’orgue sa relation avec Marianne (Lady Marion dans la VO) : une relation maritale forcée (supercherie) qui finalement se transforme en amour (heureusement).


Et puis nous avons le méchant. Il s’appelle Godfrey (Mark Strong) et est fourbe à souhait : non seulement il est identifié comme méchant, mais en plus il réussit à tromper Jean sans Terre ! Sa relation duelle – d’un côté Jean, de l’autre Philippe Auguste (Jonathan Zaccaï) – nous offre des dialogues en VO très réaliste : quand les Français parlent, ils ne sont ni doublés ni possèdent un accent à couper au couteau, ils sont sous-titrés et c’est tout ! Soulignons au passage les efforts des acteurs anglo-saxons qui nous proposent un accent français pas trop désagréable : ils prononcent les « r » comme il faut même si parfois leurs sorties ne sont pas toujours très naturelles.

 

Terminons enfin sur le combat final : c’est un véritable débarquement de Normandie, sauf que cette fois-ci, ce sont les Normands qui débarquent en Angleterre. Il  s’ensuit un combat acharné sur la plage qui n’est pas sans rappeler le débarquement des troupes américaines sur Juno Beach dans Il faut sauver le Soldat Ryan de Steven Spielberg : c’est le 6 juin 1199 !

Un grand moment de combat qui rappelle aussi celui du Retour du Roi (Peter Jackson, 2002).

Bref, du très grand spectacle, prélude à la grande « douglasfairbankserie » qui suivra…

 

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