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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Ridley Scott, #Science-Fiction, #Alien

« Dans l’espace, personne ne vous entendra crier. »

C’était le slogan du film, à sa sortie.

Après Lucas et Star Wars, voici Ridley Scott, qui part à son tour à la conquête de l’espace.

Mais alors que Lucas faisait dans le grandiose et la superproduction, Scott nous propose un huis clos passionnant.

Sept acteurs. Sept passagers d’un vol interplanétaire. C’est l’ordinateur de bord – Mother – qui les réveille dans leur longue « hibernation » : un signal de vie a été capté.

Ils se rendent sur une planète où ils découvrent un vaisseau spatial abandonné qui contient de nombreux objets ovoïdes, dont l’un éclot : l’astronaute présent en fera les frais, il s’agit d’un être extraterrestre extrêmement agressif (mais on ne le sait pas encore, on s’en doute seulement). Hélas – mais c’est la condition sine qua non pour que le film soit intéressant – ils ramènent ce huitième passager dans leur vaisseau et reprennent leur route.

Nous allons alors suivre l’élimination progressive des membres de l’équipage par cette créature maléfique.

Le personnage central, au début, c’est Kane (John Hurt), le premier en tout. C’est lui qui se réveille le premier, lui qui va en éclaireur, et bien entendu, lui qui est attaqué le premier. Il mourra aussi le premier.

Deux ans après Star Wars, Scott prend ses distances avec Lucas. Si l’espace est le point commun, les propos sont très différents.

Pas d’histoire d’hégémonie politique, pas de combats interstellaires. Des individus dans un monde clos, qui vivent, puis vont essayer de survivre.

Pas de costume spécial : ni grande robe, ni armure colorée. Des gens normaux. Qui sont habitués à vivre dans le vaisseau. Ils se comportent normalement, ils font juste leur boulot. On est alors étonné de les voir fumer. Nous qui avons été nourris avec On a marché sur la Lune, il est difficile de concevoir qu’on fume dans un tel appareil, alors que le souci numéro un nous semblerait l’oxygène.

Par contre, du point de vue technologique, près de quarante ans après, on sourit devant le matériel informatique qui n’a pas beaucoup évolué depuis 2001, l’Odyssée de l’espace. L’écran de contrôle lors de l’atterrissage en est la meilleure illustration.

Mais l’art de ce film n’est pas là. C’est le huis clos le plus important. Le rythme aussi, où Scott joue avec les nerfs de ses personnages (ainsi qu’avec les nôtres), envoyant des fausses pistes félines. Parce que le chat – Jones – est l’un des personnages les plus importants du film (et en plus, il survit !). C’est à travers lui que nous voyons la première agression, lors d’un gros plan judicieux.

Et l’alien ? Très peu de choses. On ne le voit pas très souvent. Mais sa présence est tout de même constante. Si sa première apparition peut sembler loufoque, son évolution inquiète et même effraie.

Et puis il y a Ripley (Sigourney Weaver). C’est son premier grand rôle. Sigourney Weaver est impeccable, mais encore loin de la guerrière qu’elle deviendra au fur et à mesure des épisodes. Et en plus, elle est très jolie. Elle ne quittera plus le haut de l’affiche, et c’est tant mieux pour nous !

La fin ne présage pas de suite. La quête – se débarrasser de la créature – étant résolue, on présume logiquement que la navette rejoindra la Terre. D’ailleurs, il faudra attendre presque dix ans avant une suite. Mais ceci est une autre histoire.

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