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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Harry Langdon, #Harry Edwards, #Comédie
Fiddlesticks (Harry Edwards, 1927)

Harry Hogan (Harry Langdon) est le petit dernier d'une famille d'hommes. Des vrais, avec « des muscles d'airain, une volonté de fer et un esprit en fer blanc »...
Harry a une passion : jouer de la contrebasse.
Mais dès qu'il en joue, ça ressemble à tout... Sauf de la contrebasse !

Malgré cela, il est persuadé qu'il peut en vivre, voire faire fortune...
A part sa mère, personne, chez lui ne croit en lui.

Et pourtant...

 

Bien entendu, il va réussir à faire fortune. Mais pas comme on peut l'imaginer.

Harry est toujours cette espèce de pierrot lunaire aux yeux grand ouverts, naïf, et bien entendu sûr de sa bonne fortune. C'est d'ailleurs le premier élément comique du film. A chaque fois qu'il joue, c'est un tonnerre de récriminations contre son « art ». Même son professeur (Vernon Dent) n'a d'autre solution que de lui délivrer un diplôme de musique pour s'en débarrasser. Vernon Dent, d'ailleurs joue un autre rôle dans ce film, celui du découvreur de talent. Cette fois-ci, il est chiffonnier et parcourt les rues pour récupérer ce que les gens ne veulent plus.

Et vu la réaction des auditeurs aux prestations de Harry, il voit tout de suite qu'il a trouvé la poule aux œufs d'or.

Alors on assiste à différentes situations comiques qui mettent en avant le talent de Langdon, mais c'est aussi là que le bât blesse (un peu) : le personnage du chiffonnier, comme il est interprété par un acteur qu'on a déjà vu, est grimé. A outrance. Et ce personnage ressemble plus à une caricature qu'à autre chose : un nez proéminent et crochu, des oreilles démesurées... C'est le type même du Juif qu'on trouvait dans les revues antisémites des XIXème et XXème siècles. Et en plus, il ne peut s'empêcher de se frotter les mains quand il flaire une bonne affaire.

Cette assimilation aurait tendance à pervertir le propos du film, détournant un peu l'effet comique. Mais il ne faut pas s'y tromper : le chiffonnier n'exploite pas Harry, il n'y a nulle fourberie (comme on le disait des Juifs dans ces mêmes revues citées plus haut). Il va s'agir d'une association dans laquelle chacun trouvera son bonheur, et Harry, la fortune tout en jouant.

 

Alors mettons de côté cet aspect un peu limite et retrouvons avec beaucoup de plaisir le jeu subtile et gracieux de l'immense Harry Langdon.

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