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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #Marvel, #X-Men, #Brett Ratner
X-Men : L'Affrontement final (X-Men: The last Stand - Brett Ratner, 2006)

Et de trois ! (1)

Nous en étions restés à la fuite du barrage, les flots entraînant Jean Grey (Famke Janssen), laissant ces compagnons X-Men désemparés.

Mais comme le suggérait le plan final du second opus, elle n’est pas morte.

Par contre, si elle n’est pas morte, elle n’en devient pas moins redoutable, devenue la mutante la plus puissante, reléguant notre ami Eric « Magneto » Lehnsherr (Sir Ian McKellen) à un statut de curiosité de foire.

Et comme ce dernier l’annonçait et le souhaitait dans les deux premiers épisodes, la guerre entre les mutants et les hommes va avoir lieu.

 

C’est un véritable festival d’effets spéciaux numériques et pyrotechniques qui nous est offert pour ce dernier opus (2). On y retrouve les mêmes protagonistes, avec bien sûr une nouvelle brochette de mutants étonnants et plus ou moins dangereux.

Mais il y en a un qui manque à l’appel : Bryan Singer a été remplacé par Brett Ratner pour conclure cette épopée. On n’y trouve donc pas les transitions subtiles que Singer a coutume d’utiliser pendant ses films, amenant une agréable fluidité dans la narration.

De même, la dimension humaine et humaniste a complètement disparu, l’intrigue se resserrant sur l’affrontement promis par le titre.

 

En effet, alors que la base de cet affrontement est un traitement contre les gènes facteurs de la mutation, le scénario de Zak Penn et Simon Kinberg ne s’étendent pas beaucoup sur ces deux concepts de base : d’un côté le traitement qui considère intrinsèquement que la mutation est une maladie ; de l’autre cette négation d’humanité que confère cette même mutation pour ceux qui n’en sont pas porteurs.

Bref, on remet les discussions philosophiques aux calendes grecques et on s’embarque pour un affrontement final qui devrait voire le triomphe de l’un ou l’autre des camps, reprenant alors le concept manichéen initial et un tantinet réducteur.

 

Question action, on est donc servi, mais est-ce vraiment la seule chose qui importe ? Pour ma part, je trouve bien dommage qu’on n’ait pas développé tout ce pan de réflexion que pouvait amener l’intrigue, la réduisant à cet affrontement spectaculaire certes mais peut-être pas si indispensable que ça.

Mais comme dans le même temps nous perdons quelques personnages-phares de la série, cet affrontement qui aurait pu être évité ne l’est pas : le grand diplomate Charles Xavier (Sir Patrick Stewart) ne pourra donc pas empêcher la guerre de Magneto.

 

Je n’irai pas jusqu’à dire que ce troisième opus n’était pas nécessaire, mais je le trouve franchement un ou deux crans en dessous des deux précédents. La durée est aussi un des facteurs expliquant ce resserrage de l’intrigue autour de l’affrontement : on perd 30 minutes entre les deux épisodes, peut-être celles qui auraient pu développer les implications théoriques énoncées ci-dessus.

De même le personnage de Magneto perd de sa superbe, passant d’un rôle de meneur qui n’est pas sans rappeler d’aucun dictateur passé célèbre (3), à une sorte de petit vieux pleurnichard devant les dégâts qu’il a pu créer, aveuglé par sa propre haine des autres humains.

 

Alors oui, ce film clôt la série. Enfin, clôt provisoirement cette série puisque nous savons que d’autres épisodes ont été tournés depuis, avec bien sûr notre ami Stan Lee qui, en plus de produire, apparaît dans ce film comme dans les autres. Ici, il est en train d’arroser son jardin…

 

  1. Vous avez remarqué que toutes les productions Marvel des différents super-héros vont par trois ?
  2. De cette histoire, d’autres épisodes seront tournés) pour raconter le avant et même le après de cette fresque.
  3. Le passé de Magneto (voir la séquence d’ouverture de X-Men, 2003) ne le destine pas vraiment à ce rôle de chef tout puissant.
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