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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Drame, #Christian-Jaque

Goebbels voulait du cinéma français des films légers, vides, et si possible, stupides.

Ca n'a pas bien réussi. Par contre, ce film, lui, est réussi. Deux acteurs se partagent la vedette, chacun dans leur genre : Harry Baur et Robert Le Vigan.

Harry Baur est un magnifique père Noël à l'ancienne. Il fait la tournée des maisons pour prendre commande, et en profite pour boire un verre à l'occasion. Ce qu'il boit de moins fort, c'est du champagne. pour le reste... résultat, il ne tient plus debout et s'endort. Et c'est là que tout commence.

Parce qu'il y a un voleur, dans ce petit village de Savoie. Il y a aussi M. le Baron - inquiétant - qui revient de voyage, sa servante (inquiète, donc), le maire moustachu, le pharmacien de deuxième classe, les deux vieux joueurs de belote indécrottables, Catherine la rêveuse, la Mère Michel qui cherche son chat (évidemment), et les enfants. Parce que malgré tout, le Père Noël est là pour eux. Les enfants interviennent aussi souvent dans le film et font avancer l'action. Et la musique du film reprend des thèmes de chansons enfantines. Il y a aussi les gendarmes, mais ils sont un peu empêchés par la neige, alors on ne les voit qu'à la fin. Et tout le monde vit dans cette bourgade savoyarde sous la neige.

Et puis il y a Robert Le Vigan. La Vigue. Un acteur terrible. Il est ici un instituteur libre penseur qui ne rate pas une messe de minuit. Surtout pour y envoyer ses élèves saborder la fin de la cérémonie. Il avait une diction et une présence particulières qui ne se faisaient jamais oublier. Quel dommage qu'un tel acteur fût un collaborateur notoire.

Le tout dans une version blu-ray restaurée qui procure 1h44 de bonheur.

Du cinéma français comme on en faisait avant (et pendant) la guerre.

On appréciera en outre le gendarme, un jeunot de 25 ans : Bernard Blier.

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