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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Télévision, #Série, #Histoire, #Comédie, #Marcel Bluwal
Les nouvelles Aventures de Vidocq (Marcel Bluwal, 1971-1973)

Exit Bernard Noël (le premier Vidocq à la télévision, mort quatre mois avant la première diffusion). Voici le nouveau chef de la Sûreté française, dans une période troublée par les changements de régime et autre chasse aux sorcières : Claude Brasseur.

La première chose qu’on peut dire, c’est que ce nouveau Vidocq a l’allure du premier : la tête ronde, la même coiffure (ça c’est plus facile), ainsi que le même succès auprès des femmes.

Autre redondance : Flambart (Alain Mottet a laissé la place à Marc Dudicourt) toujours aussi fonctionnaire et idiot et surtout cible privilégiée de son supérieur hiérarchique direct.

Parce que la grande différence, c’est bien sûr, comme prévu dans la série précédente, Vidocq a rejoint le côté lumineux de la Force et dirige d’une façon fort peu o’orthodoxe le service mis en place sous l’Empire : ses principaux collaborateurs – outre Flambart qui lui fut imposé – sont d’anciens compagnons de chaînes (Brest, Toulon). Et parmi eux, on retrouve une ancienne connaissance : Desfossés (Jacques Seiler). Sans oublier certaines figures qu’on a déjà vu dans la première série, Pierre Pernet (L’Acrobate) en tête.

 

Mais la grande différence c’est que Vidocq doit déjouer moult complots et surtout affronter son pendant obscur en la personne de la baronne de Saint-Gély (la magnifique Danielle Lebrun). C’est une femme redoutable qui sait toujours se placer du côté des vainqueurs, et ce malgré les tentatives répétées de Vidocq qui veut la mettre hors d’état de nuire.

Jusque là, rien de bien difficile, sauf que monsieur Eugène-François Vidocq a un terrible penchant pour cette belle jeune femme avec qui il va même s’autoriser un congé…

Cette relation ambiguë n’empêche pas  les différents épisodes de faire se croiser les grands de ce monde (d’alors) et des péripéties tout aussi rocambolesques qu’auparavant.

 

Pour le reste, on ne change pas une équipe qui gagne : Georges Neveux et Marcel Bluwal sont encore une fois derrière le projet, ce qui permet une transition tout en douceur. Et en plus, c’est en couleur.

Autre plus, et pas des moindres : la musique de Jacques Loussier qui succède à celle de Michel Colombier et surtout son générique en parfaite adéquation avec le rythme parfois effréné de ces nouvelles aventures. Une musique entraînante, avec des pauses plus calmes, dans l’esprit de ce que nous allons voir.

Et à nouveau, Vidocq est à l’aise, n’hésitant jamais à arpenter le terrain pour déjouer pièges et complots, sans oublier de séduire les jeunes femmes et de ridiculiser Flambart.

 

Bref, les nouvelles aventures sont aussi intéressantes que les premières, et beaucoup plus marquées par leur époque. I1l faut dire que nous assistons à plusieurs changements à la tête de l’Etat, très bien caractérisés par les gendarmes qui ne savent plus ce qu’ils doivent crier « Vive le Roi ! » ou « Vive l’Empereur ! ». Quoi qu’il en soit, Fouché (Robert Party) assure d’une certaine façon la continuité de ce même Etat, passant d’un côté à l’autre sous le prétexte de double-triple-quadruple jeu !

Vidocq essaie de s’y retrouver dans tout ce galimatias d’intrigues, et nous en arrivons à une conclusion totalement paradoxale : lui, l’ancien bagnard doit être l’un des rares personnages honnêtes de la série !

 

 Enfin jusqu’à une certaine limite…

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