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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Télévision, #Série, #Histoire, #Michael Caton-Jones, #Ridley Scott, #Tony Scott
Un Monde sans fin (World without End - Michael Caton-Jones, 2012)

Retour à Kingsbridge, deux siècles (environ) après Les Piliers de la Terre.

La cathédrale est toujours debout et le prieuré a beaucoup prospéré, devenant alors la proie des convoitises de certains frères qui n’en ont que le titre. C’est le cas de Godwyn (Rupert Evans) qui rêve de devenir prieur. Et comme il peut compter sur sa mère, Petranilla (Cynthia Nixon) qui connaît certaines poudres, il va y arriver. Dans le même temps, les enfants du comte de Shiring voient leur père être exécuté pour trahison et se retrouvent livrés à eux-mêmes : Ralph (Oliver Jackson-Cohen) va tout de même devenir chevalier quand Merthin (Tom Weston-Jones) va devenir bâtisseur.

A cela se greffe la Grande Histoire : la Guerre de Cent Ans qui commence et la Peste Noire qui va s’étendre sur l’Europe. Sans oublier les procès en sorcellerie dont les femmes (déjà) feront les frais.

 

A nouveau, les frères Scott (Ridley et Tony) ont eu le nez creux en investissant dans ce deuxième opus de Ken Follett. Tout comme dans le premier, on retrouve ce même mélange savamment dosé entre la petite et la grande histoire, avec des personnages très bien caractérisés, se positionnant du bon ou du mauvais côté de la morale afin de donner toute sa puissance à cette nouvelle fresque médiévale. Et donc, encore une fois, ça fonctionne : on est à nouveau happé par cette épopée haute en couleur où les enjeux (économiques) sont synonymes de puissance (politique) et où les méchants le sont vraiment, même si on s’éloigne progressivement du roman initial.

Qu’importe, le spectacle est là et on en profite pleinement.

 

Il faut dire que Godwyn et sa mère sont des affreux rarement rencontrés, donnant véritablement le ton dans cette série. Si vous avez aimé haïr Waleran dans la première série, vous n’allez que vous complaire à abhorrer ces deux protagonistes, avec en prime (« jamais deux sans trois », c’est bien connu) sir Ralph, un chevalier qui ne s’embarrasse pas vraiment du code qui régit cet ordre. Bref, là encore, le succès de la série est porté par des méchants de première force, ce qui ne gâche rien.


Ce qui est bien rendu aussi, ce sont les différentes sous-intrigues qui émaillent cette histoire :

  • l’antagonisme entre Godwyn, ce clerc fanatique et frustré, et sa cousine Caris (la belle Charlotte Riley) qui doit renoncer à son amour pour Merthin afin d’échapper au bûcher ;
  • Celui entre ce même Godwyn et la mère supérieure du couvent pour contrôler les richesses de l’Eglise ;
  • Celui entre Ralph et Merthin, frères ennemis du fait des circonstances et dont l’apparentement avec Abel et Caïn est d’ailleurs mentionné ;
  • Celui entre Ralph et Wulfric (Tom Cullen) qui été injustement dépossédé et doit survivre en serrant les dents ;
  • Et bien sûr celui opposant un fils – Edward III (Blake Ritson) – et sa mère – Isabelle de France (Aure Attica), né après l’exécution d’Edward II, père du premier.

Et au milieu de toute ces oppositions, la présence de Thomas Langley (Ben Chaplin), dont le rôle autour de cette même exécution n’est pas très clair, surtout qu’il possède un secret qu’on aimerait bien voir disparaître.

 

Donc, n’hésitez pas et plongez-vous dans cette fresque formidable, portée par des interprètes à la hauteur de l’enjeu, même s’ils n’ont pas obligatoirement la même notoriété que ceux qui étaient là dans la série précédente.

On en redemande !

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