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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Télévision, #Série, #Drame historique
Les Piliers de la Terre (The Pillars of the Earth - Sergio Mimica-Gezzan, 2010)

25 novembre 1120.

La Blanche-Nef sombre au large du Cotentin, entraînant la mort d’une partie de la noblesse anglaise et parmi elle, l’héritier au trône d’Henri 1er (Clive Wood).

1135.

La guerre civile fait rage entre Etienne (Tony Curran) et Mathilde (Alison Pill) suite à la prise de pouvoir du premier au détriment de la seconde.

Tom le Bâtisseur (Rufus Sewell) arrive à Kingsbridge avec sa famille, accompagné de Jack Jackson (Eddie « Newt Scamander » Redmayne) et sa mère Ellen (Natalia Wörner). Il va y être engagé comme maître d’œuvre dans le chantier gigantesque qu’a décidé le prieur Philip (Matthew Macfadyen) : construire une cathédrale.

Seulement voilà, l’évêque de Shiring, Mgr. Waleran (Ian McShane) est opposé à cette construction, tout comme les nouveaux seigneurs du lieu, qui ont remplacé la famille titulaire parce que jugée traîtresse au roi puisqu’ils soutenaient Mathilde.

 

Après l’immense succès (absolument mérité) du roman de Ken Follett, il fallait bien que la télévision s’empare de cette formidable intrigue et en fasse une adaptation. C’est donc chose faire et de façon plutôt réussie : ce sont 8 épisodes haletants qui voient une petite ville (fictive) de l’Angleterre se développer avec sa cathédrale tout en subissant les conséquences dévastatrices de la guerre civile. Et cette cohabitation entre la petite et la grande histoire fonctionne parfaitement, donnant une impression réaliste impressionnante, et montrant, une fois de plus qu’un conflit, quel qu’il soit, n’a rien d’esthétique : la guerre est tout ce qu’on veut sauf belle !

 

Mais ce qui assure surtout la réussite de cette épopée, c’est l’interprétation menée de main de maître par Sergio Mimica-Gezzan de bout en bout : chaque personnage est bien caractérisé et bien campé, donnant une force et une émotion indispensable à la réussite de cette série. Avec en particulier un méchant de toute beauté : Waleran.

On sent que John Pielmeier (le scénariste) a bien compris le principe hitchcockien du méchant réussi : Waleran est parfait dans ce rôle et Ian McShane interprète avec maestria ce personnage fanatique et roué, ce rhéteur rompu qui profite de la situation troublée pour assouvir son ambition : de venir archevêque de Canterbury (1).

Bien entendu, il n’est pas le seul méchant de l’histoire puisque l’intrigue a tendance à prendre le parti de Mathilde (2), et la sous-intrigue concernant le titre du comté de Shiring amène d’autres méchants, alliés bien sûr à Waleran : les Hamleigh.

 

Et ça marche : on s’indigne devant les raids du jeune Hamleigh (David Oakes) et les fourberies de Waleran, on se réjouit de l’amour naissant entre Jack et la belle Aliena (Hayley Atwell), et on s’émeut devant le sort fatal d’un des personnages centraux de l’histoire (3).

Bref, c’est du grand spectacle où la violence n’est aucunement édulcorée et où les intrigues sont aussi bien construites que l’oeuvre de Tom le Bâtisseur.

Par contre, je trouve que le sort réservé à Waleran est plus expéditif, et certainement moins intéressant que celui qui lui est réservé dans le roman. Quoi qu’il en soit, comme toujours chez Follett, les méchants sont châtiés et c’est ce qui compte, non ?

 

  1. Le poste le plus élevé dans l’église anglaise.
  2. Normal, c’était elle qui devait succéder à son père en attendant la majorité de son fils.
  3. Je ne vous dirai pas qui, allez le découvrir.
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