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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Gangsters, #Bryan Singer
The usual Suspects (Bryan Singer, 1995)

Décidément, 1995 fut une grande année pour le cinéma. Comme si le centenaire de ce septième art inspira les réalisateurs.

Avec The Usual Suspects, c’est un nouveau grand film qui s’ajoute à la liste. Et pourtant, ce n’est que le deuxième long métrage de son auteur, Bryan Singer (1).

 

C’est une échauffourée sur un navire qui déclenche tout : quatre truands connus l’ont attaqué, trois d’entre eux sont morts, le quatrième – Roger « Verbal (le bavard)» Kint (Kevin Spacey) – est disposé à raconter à la police (un accord a été trouvé) ce qui s’est passé.

On remonte dans le passé six semaines et faisons alors la connaissance de cinq truands, a priori travaillant dans la même branche, interrogés pour un larcin quelconque, mais ressortant – libres – avec un nouvel avenir : ils ont un coup en tête, puis un autre…

 

En ce qui concerne l’intrigue de base, rien de nouveau. Des truands qui sont mis en présence et qui se découvrent des affinités amenant des expéditions, on connaît ça depuis un moment au cinéma.

Mais ce qui change, c’est le grand méchant de l’histoire (2), un affreux qui relève presque du mythe : Kayser Söze (3). Söze, c’est le nouveau croque-mitaine, celui qui fait peur aux enfants et aux plus grands. Il faut dire que ce que raconte Kint aux flics n’est pas piqué des hannetons : c’est le genre de personnage dont on évite la rencontre.

Non seulement il est terrible (dans le premier sens du terme), mais en plus on ne le voit jamais. Sauf au début : il allume une cigarette avec son beau briquet en or. Mais à la différence des films habituels, on ne voit pas la combustion de la cigarette. On ne peut que l’imaginer (4). Quand je vous disais que le film était différent….

Le seul lien tangible, c’est son avocat : Kobayashi (Pete Postlethwaite). C’est un avocat tout ce qu’il y a de normal, sauf quand il annonce les conditions de son client. Elles sont d’ailleurs aussi terribles que Kobayashi reste impassible en les énonçant. Pete Postlethwaite était vraiment un grand.

 

Mais il faut attendre tout de même la dernière demi-heure du film pour que nous ayons la clé de l’énigme : comment nous en sommes arrivés à la situation chaotique qui ouvrait le film.

Mais même quand nous voyons ce qui s’est passé, il faut attendre le tout dernier moment du film pour enfin comprendre ce qui s’est réellement passé. Jusqu’au bout, Singer nous fait mitonner, ainsi que les policiers, à écouter les explications de Kint, le handicapé qu’on laisse à la traîne, parce que ses capacités physiques (bien sûr) et intellectuelles sont avant tout un frein dans l’opération.

 

Mais comme d’autres films (5). Avant celui-ci, il ne prend sa saveur que quand on l’a déjà vu une première fois. Une fois la surprise de la première vision passée, on n’en savoure que mieux les mécaniques. C’est une véritable arnaque pour les quatre protagonistes (voire cinq) autant que pour les spectateurs.

 

Mais il n’y a rien de plus jouissif que de se faire avoir avec panache. Car le film de Bryan Singer est tout simplement merveilleux, réglé au détail près et servi par une distribution prestigieuse : outre Kevin Spacey et Pete Postlethwaite, on trouve, chez les truands, Gabriel Byrne (Keaton), Benicio del Toro (Fenster), Stephen Baldwin (McManus), Kevin Pollak (Hockney) et dans la police Dan Hedaya (encore une fois un tantinet limité) et surtout Chazz Palminteri, véritable tête pensante de la police.

Sans oublier Suzy Amis qui sera bientôt la petite-fille de Rose Dawson-Calvert dans le Titanic de James Cameron…

 

Et comme d’habitude dans ce genre de film, plus on le voit et plus on aime la façon dont on s’est fait avoir la première fois…

 

 

(1) Comme quoi, « la valeur n’attend pas le nombre des années », hein ?

(2) Pas de grande histoire sans grand méchant, vous savez bien !

(3) Vous ne croyez quand même pas que je vais vous dire qui c’est !

(4) Puisque je vous dis qu’on ne le voit pas.

(5) Les Diaboliques, Psychose

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