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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Policier, #Curtis Hanson, #Danny DeVito
L.A. Confidential (Curtis Hanson, 1997)

Los Angeles (comme le dit le titre), années 1950s…

Alors qu’Hollywood vit son âge d’or, le LAPD (1) n’est pas au mieux : suite à une bavure, plusieurs flics sont mis à pieds – Bud White, officier plutôt impulsif – et certains même mis dehors – Dick Stensland (Graham Beckel) – suite au témoignage d’un jeune loup aux dents longues – Ed Exley (Guy Pearce) – dont le père lui aussi policier a été tué en service par un meurtrier inconnu.

Alors quand le même Stensland est retrouvé mort parmi les victimes d’un massacre dans un snack-bar, les policiers sont sur les dents. Mais cette tuerie cache d’autres enjeux que White et Exley vont tenter de découvrir, chacun de leur côté.

 

Il s’agit du troisième volet de la tétralogie de James Ellroy à propos de la police de Los Angeles. Comme dans le roman, nous sommes en plein dans les années d’après-guerre. Et Curtis Hanson recrée avec bonheur l’ambiance de ces années-là, mêlant avec habileté la police et la machine cinématographique, dont Jack Vincennes (Kevin Spacey) est le lien.

Ajoutez à cela le personnage de Sid Hudgens (Danny de Vito), journaliste de presse à scandale, et vous avez un film où policiers (et donc truands) cinéma et presse de caniveau ne font pas si mauvais ménage que cela.

 

En outre, nous avons une distribution des plus prestigieuses (évidemment) – même si à l’époque Russell Crowe est encore novice à Hollywood (2) – qui assure une interprétation solide, donnant au film un cachet d’authenticité indéniable.

On retrouve aussi – tout comme dans le roman d’Ellroy – le cachet de l’époque, voire les éléments de film noir qu’on pouvait trouver dans le cinéma de cette même époque. La grande différence étant que le code Hays n’était plus en action : les fusillades y sont donc beaucoup plus réalistes, et surtout, on ne lésine pas sur l’hémoglobine. Ce qui est tout à fait normal, une mort par balle(s) entraîne un certain débit de sang de la part de la victime.

Mais ne nous y trompons pas, si cadavres sanglants il y a, ce n’est pas, nous restons dans une mesure acceptable, mais surtout c’est en relation directe avec l’intrigue, subtilement élaborée par Hanson et Brian Helgeland.

 

C’est un film de haut niveau où même les seconds rôles sont interprétés avec brio, dépoussiérant un peu les films noirs de la même période. De plus, Kevin Spacey y joue un personnage ambigu mais dont on se méfie suite aux quelques rôles marquants qu’il a pu interpréter auparavant (The Usual Suspects ou encore Se7en). Malgré certaines craintes, les deux Australiens (Crowe & Pearce) s’adaptent parfaitement dans ces rôles de flics américains, soutenus par quelques « vétérans » (James Cromwell, Kim Basinger…) eux aussi au niveau.

 

Il n’est donc pas étonnant que ce film a été sélectionné par le National Film Registry pour être conservé dans la Bibliothèque du Congrès en 2015 : la maîtrise cinématographique, le jeu des actrices et acteurs ainsi que la reconstitution d’une époque en font un film incontournable.

De plus, ce film manie avec bonheur quelques éléments ironiques voire comiques : la narration de Sid Hudgens alors qu’il écrit ses articles donnent un certain recul alors que nous assistons à des morts très violentes ; et en prime, un épisode avec Lana Turner (Brenda Bakke) assez savoureux, rappelant en même temps ses amitiés particulières de cette période…

 

Un film à REvoir (3) avec toujours le même plaisir.

 

 

  1. Los Angeles Police Department.
  2. Cela fait moins de 2 ans qu’il tourne aux Etats-Unis, ayant quitté son Australie natale.
  3. Oh oui !
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