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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Max Linder, #Muet, #Cinéma, #Comédie

Encore une adaptation du best seller de Dumas père. Il s’agit ici de la sixième adaptation au cinéma, deux ans après l’incontournable version de Fred Niblo avec Douglas Fairbanks. Il est clair que Douglas Fairbanks qui joua dans The Mystery of the leaping Fish (1916) ne put que se réjouir d’une telle adaptation.

Le début semble fidèle au roman, mais rapidement, les choses dégénèrent. L’épée du père de d’Artagnan (Dart-in-Again) est aussi la broche pour le déjeuner, et la vieille carne est un baudet. Qu’importe. Mais quand on aperçoit les fils électriques dans la campagne qui se veut française au XVIIème siècle, ça ne va plus.

Même si l’intrigue de la première moitié du roman semble à peu près respectée, il est clair qu’elle n’est qu’un prétexte. Rochefort (Roquefort) n’est là que pour permettre un jeu de mots dans les intertitres, et Milady n’apparaît même pas.

Ensuite, ça s’emballe.

D’Artagnan prévient ses amis par téléphone, un homme de Richelieu (Richie-Loo) se déplace en moto, les bâtiments de Paris sont en briques rouges, on voit une voiture et même des destroyers quand d’Artagnan est censé traverser la Manche (à cheval !).

Bref, tout part dans tous les sens. Même Richelieu est victime de ces débordements.

Quel plaisir !

Les duels à l’épée contre les gardes du cardinal n’ont rien à envier à ceux de George Sidney. Ca ferraille, ça bondit, ça s’amuse.

Même les morts ne le sont pas vraiment. Max Linder nous rappelle ainsi que c’est du cinéma, que c’est pour de faux.

Ce qui retient mon attention, c’est la relation de Richelieu et de son éminence grisâtre – un religieux qui a quatre poils sur le caillou – : on est loin du Père Joseph. Le montage parallèle entre les embuscades et Richelieu qui lui arrache ses poils au fur et à mesure que les mousquetaires tombent est du plus bel effet comique.

Parlons des embuscades. Si les trois premières semblent plausibles, la dernière voit les gardes du cardinal bloquant la route à l’aide d’un vieux pickup tels des hillbillies armées de vieillies pétoires.

Malgré tout, on arrive à la fin de la pseudo-intrigue où les bijoux sont retrouvés et tout est bien qui finit bien. Mais qui s’en soucie encore ?

Il s’agit de la seule parodie connue au cinéma du classique de Dumas (père). En effet, cette histoire – ô combien célèbre – n’a pas été parodiée à nouveau. Mais il faut dire que Max Linder a fait très fort dans son adaptation. Que pourrait-on apporter de plus dans une nouvelle parodie ? On ne pourrait que comparer et se désoler.

Bien joué, Max !

P. S. : Là encore, il faut être peu regardant sur la traduction française...

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