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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Fred Niblo, #Muet, #Péplum
Ben Hur (Ben Hur: a Tale of the Christ - Fred Niblo, 1925)

 

Et si Ben Hur n’était qu’un film de femmes…

Même si Judah Ben Hur est le beau Ramon Novarro, et que Messala est l’athlétique Francis X. Bushman, regardons-le comme un film de femmes.

Qui sont ces femmes ?

  • Au commencement (je pèse mes mots), il y a Marie (Betty Bronson). Celle des Evangiles. Elle a son visage de jeune vierge occidentale, les cheveux blonds et les yeux clairs (bleus ?) et regarde les autres avec son regard de commisération. Et ça marche. Que ne ferait-on pas pour ce regard ? Elle apaise tous ceux qu’elle croise. Elle rayonne au figuré puis au propre : lors de la Nativité (en technicolor !), son halo est éblouissant.
  • Miriam (Claire McDowell), princesse de Hur arrive ensuite. C’est elle qui commande la maison. Elle n’a d’yeux que pour son fils. Elle ne vit que pour lui. Même lépreuse, elle nous montre son amour maternel en évitant de le contaminer, allant jusqu’à embrasser le sol que ses pieds fouleront.
  • Tirzah (Kathleen Key), autre princesse de Hur. Petite sœur de Judah, elle n’a d’yeux elle aussi que pour son frère. Même si elle fut un temps amoureuse de Messala, elle ne voit que son frère.
  • Esther enfin (May McAvoy), l’amoureuse, la future de Ben Hur. C’est elle qui est à l’origine des grandes décisions pour les gens autour d’elle. C’est elle qui convainc son père de ne plus mentir et de rappeler son lien d’esclave de la maison de Hur au jeune prince. Et par là même, assumer son propre statut d’esclave, ce qui ne change en rien les sentiments de Judah : il l’aime et l’épousera. C’est elle enfin qui va chercher les deux lépreuses que Judah croit mortes afin de les amener à Jésus, celui qui guérit les malades et ressuscite les morts. Et malgré les protestations de Miriam et Tirzah, elle les emmène suivre le chemin de croix, les sauvant ainsi de la maladie, et les ramenant à la vie pour leur fils.
  • Dernière femme importante du film, Iras (Carmel Myers). C’est la « fiancée » de Messala. C’est une femme belle, libre et sensuelle. Elle va espionner pour Messala afin de connaître l’aurige qu’il aura à battre le lendemain. Elle est prête à touèt pour arriver à ses fins, allant jusqu’à s’abandonner dans les bras de Judah.

Le titre original Ben Hur: a Tale of the Christ, annonce aussi la couleur religieuse du film. Et ce n’est pas un hasard si les scènes tirées des évangiles sont en Technicolor. Un peu comme si c’était La Vérité et que cette merveilleuse histoire devait être parée des plus belles couleurs. Alors chaque épisode religieux flamboie (entre autres) de magnifiques rouges : capes et panaches des romains. Et comme pour le remake de William Wyler en 1959, le visage de Jésus n’est jamais montré. Même pendant la Cène – inspirée de celle de Léonard de Vinci – son visage est caché par un apôtre, son auréole illuminant le centre de la (s)cène. Seule sa main est importante : elle soulage la soif de Judah, elle ramène à la vie un bébé, elle guérit Miriam et Tirzah.

Pour le reste, se rapporter à ma critique précédente.

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