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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie dramatique, #Kenneth Branagh
Peter's Friends (Kenneth Branagh, 1992)

La dernière fois que Peter (Stephen Fry) a vu ses amis tous ensemble, c’était lors de leur dernière représentation pour le réveillon du nouvel an 1983.

Dix ans plus, alors qu’il vient de perdre son père, il invite les cinq autres membres de cette troupe très amicale.

Arrivent alors chez lui Andrew (Kenneth « Poirot » Branagh) et sa femme Carol (Rita Rudner), Maggie (Emma Thompson), Sarah (Alphonsia Emmanuel) et son nouveau petit ami Brian (Tony Slattery), ainsi que Roger (Hugh « Dr. House » Laurie) et Mary (Imelda « Umbridge » Staunton) qui ont fini par se marier et ont eu deux enfants. Malheureusement, l’un des deux est mort.

Qu’importe, tout le monde est chez Peter, dix ans après. Pour dire adieu à une nouvelle année…

Mais pas seulement !

 

Brillant.

Kenneth Branagh, pour son troisième long métrage nous propose une très belle comédie, un tantinet douce-amère, interprétée avec conviction par une pléiade d’interprètes qui s’accordent à merveille, donnant une authenticité appréciable et très agréable. Et malgré l’étendue de la propriété de Peter, c’est plutôt un huis clos qui nous est proposé. Chaque événement se passe à l’intérieur, fissurant petit à petit cette amitié distendue. Parce que bien sûr, 10 ans après, ce n’est plus la même donne. Et la comédie va alors basculer, et l’intrigue se garnir de tiroir qui vont s’ouvrir – et donc se refermer – l’un après l’autre, vers un fin heureuse inévitable : nous sommes dans une comédie. Heureuse, mais douce-amère comme annoncé.

Chaque tiroir concerne un des six que nous avons vu en scène en ouverture. Et tous ces tiroirs, d’une certaine façon, contient leur(s) vie(s), contient la Vie.

 

Et tout est abordé : la naissance – celle des jumeaux de Roger et Mary – ; l’amour – celui de Sarah pour tous les hommes – et le mariage – celui d’Andrew & Carol – la solitude (le célibat ?) de Peter et Maggie ; et bien évidemment la mort avec celles de l’enfant (Simon) et du père de Peter. Sans oublier le travail et la maladie qui constituent eux aussi quelques ressorts de l’intrigue.

Bref avec cette dizaine de personnes, nous retrouvons tous les éléments qui composent un microcosme social (pardonnez cette redondance), les relations d’amour et de haine – ce sont les mêmes, poussées à leurs extrémités –, les joies et les peines et toute cette sorte de choses qui font que la vie est ainsi.

 

Et puis il y a Peter. Stephen Fry est formidable dans ce personnage hautement british, alliant à une éducation sans faille un humour parfois ravageur. Mais encore une fois, si Fry est magnifique, c’est aussi parce que Kenneth Branagh a rassemblé autour de lui des interprètes à la hauteur de l’événement. Avec Hugh Laurie, c’était sûr que ça allait fonctionner (1), mais les autres ont la même verve et le même enthousiasme qui donne à cette comédie le ton juste.

On s’amuse, mais on s’émeut aussi de voir ces amis perdus de vue qui se retrouvent et essaient de rattraper le temps perdu (2).

 

Le temps de l’insouciance est passé – ils ont tous la trentaine – et la vie les a rattrapés. En sortiront-ils indemnes ?

De toute façon, à la fin, tout le monde meurt, alors… (3)

 

PS : si vous trouvez un air de ressemblance entre Maggie et Vera (Phyllida Law), c’est normal. La première est la fille de la seconde.

 

  1. Ils ont déjà participé ensemble à Blackadder et A Bit of Fry & Laurie
  2. Y parviendront-ils ? Voyez vous-mêmes !
  3. Pas dans le film !
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