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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie dramatique, #Steven Spielberg
Attrape-moi si tu peux (Catch me if you can - Steven Spielberg, 2002)

Frank Abagnale Jr. (Leonardo DiCaprio) est pilote de ligne.

Ou médecin.

A moins que ce soit avocat.

Toujours est-il qu’une chose est sure : Frank Abagnale Jr. est un escroc notoire aux Etats-Unis, après avoir usurpé plusieurs fausses identités (et les professions qui vont avec) et détourné quelques millions de dollars. Et tout ça avant l’âge de 20 ans…

 

« D’après une histoire vraie »…

Il y a toujours un côté jouissif quand on lit ces quelques mots d’introduction à un film : surtout quand les faits racontés sont d’aussi haute volée.

Certes, les choses ne se sont pas passées exactement comme ça, mais tout de même : quel numéro !

Il faut dire qu’il a de qui tenir : son père, Frank Abagnale Sr. (Christopher Walken) a lui aussi un côté embobineur très marqué mâtiné d’une propension au mensonge.

Pas étonnant alors que Frank Jr. tourne ainsi.

Tout commence avec l’usurpation d’un professeur remplaçant de français en 1963 (il a alors 15 ans) et se termine 6 ans plus tard, en France, avec son extradition.

C’est d’ailleurs cette extradition qui introduit ces six années, le reste n’est qu’un long flashback qui met aux prises Frank avec Carl Hanratty (Tom Hanks), agent du FBI.

 

Il est clair que Frank est un personnage de Spielberg à part entière : tout comme Roy Neary (Rencontres du 3ème Type) ou Ray Ferrier (La Guerre des mondes), Frank est un grand gamin. Mais à l’inverse de ses deux aînés, quand commencent ses exploits, il n’a que 15 ans ! Il est un grand ado sans cesse dans une fuite en avant : fuite de sa famille, fuite de sa condition, mais surtout fuite de ses responsabilités.

La fuite de sa famille s’explique surtout par un divorce qui le met pour la première fois face à ses responsabilités : il doit choisir entre ses deux parents celui qui l’accueillera. Ce choix lourd et d’une certaine manière inhumain va conditionner les six années qui vont suivre, cette fuite en avant perpétuelle et fatigante qui l’amènera dans une prison de Marseille, en décembre 1969.

La fuite de sa condition s’explique tout d’abord par le manque d’argent et l’audace : fauché il va commencer à usurper les fonctions lucratives avec un opportunisme qui force le respect, s’appuyant sur le personnel – essentiellement féminin – en reprenant la technique de séduction de son père (encore lui).

Mais cette fuite est avant tout une fuite de ses responsabilités, qui va culminer quand le FBI va se rapprocher un petit peu trop de lui. Frank se rend compte que ce qu’il a fait pendant toutes ces années a des conséquences : on ne peut narguer les autorités impunément.

 

Bien sûr, les acteurs sont impeccables – pouvait-on attendre autre chose ? – et le duel à distance entre Leonardo DiCaprio et Tom Hanks est très réjouissant, leurs différences de caractères et de fonctions auxquelles s’ajoutent le thème récurrent de la vérité est très savoureux.

Bref, si ce n’est peut-être pas le meilleur film de Spielberg, c’en est tout de même un bien sympathique qui nous est proposé ici. On s’amuse autant que Frank le fait au début et on prend vite fait et cause avec ce personnage tout de même haut en couleur dont la maxime dantonnienne (dantonnesque ?) semble faite pour lui : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! »

 

Je ne terminerai pas sans mentionner le générique animé qui présente les différents participants du film : à l’instar d’une ouverture d’opéra, on y trouve un résumé de l’intrigue du film dans lequel on identifie clairement les deux principaux protagonistes : Frank et Carl. On assiste déjà à la poursuite de l’un par l’autre jusqu’à l’imminence de l’arrestation : là encore, on ne sait pas (encore) s’il sera arrêté. Ce qui est un peu normal aussi puisque le titre indique « si tu peux » !

 

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