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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Buster Keaton
Frigo Déménageur (Cops - Edward F. Cline & Buster Keaton, 1922)

« Frigo ».

Encore une fois, quelle horreur ! Il était de bon ton dans le premier quart du 20ème siècle de donner un nom supposé comique à ceux qui l’étaient vraiment. Voici donc Buster Keaton affublé de cet autre sobriquet on ne peut plus ridicule (1).

Pourtant, le titre original « flics » était très parlant, mais est-ce dû à la morale de l’époque qui ne voulait pas qu’on dénigre les représentants de l’ordre qu’on ait affublé le grand Buster de ce surnom minable ?

Qu’importe, c’est avant tout le film qui nous intéresse.

 

Un jeune homme (Buster) derrière des barreaux parle avec la jeune femme (Virginia Fox) qu’il aime.  Heureusement pour lui (et pour l’instant), ce sont ceux de la grille de la propriété de la famille de cette jeune femme.

Mais son exigence est celle-ci : elle n’épousera qu’un (riche) homme d’affaires.

Le jeune homme va donc s’essayer aux affaires, avec beaucoup de maladresse et de malchance.

 

Autant le dire tout de suite, il s’agit du rare – sinon le seul – film où tout se termine mal pour son personnage. Mais comme nous sommes avec Buster Keaton, c’est un festival de gags qui nous emmène à cette fin malheureuse.

Comme l’a souligné avant moi mon ami le professeur Allen John, on part sur une méprise qui est en même temps prémonitoire : Buster derrière les barreaux. La jeune femme lui parle et le quitte comme on peut l’attendre de quelqu’un en prison, où il n’est pas.

Mais ces barreaux de prison annoncent cette fin malheureuse, surtout avec le nombre phénoménal de policiers utilisés dans le film.

 

Mais il faut attendre la deuxième moitié du film pour que le rythme s’emballe et que les flics commencent à apparaître.

La première partie nous montre une tentative de faire des affaires, à partir d’un argent acquis de manière fort peu orthodoxe, voire illégale.

Mais cet argent est vite dépensé auprès d’un faux vendeur de mobilier, mais véritable escroc Edward F. Cline qui coréalise le film.

Ici s’arrêtent donc les affaires pour notre malheureux héros, et là vont commencer ses déboires spectaculaires et drôles.

Il semble que nous sommes le 17 mars puisqu’on assiste au défilé annuel des policiers : cette date devient donc prétexte à l’overdose de policiers.

C’est aussi le prétexte à des gags plus ou moins spectaculaires (prendre une voiture en marche, équilibre sur une échelle…), avec toujours plus de policiers intervenant dans cette chasse à l’homme.

Bien sûr, on pense Mack Sennett et ses Keystone Cops, mais aussi à Harold Lloyd, mais pour des raisons beaucoup moins drôles : Lloyd a perdu une partie de sa main avec le même genre d’explosif et la même situation que Buster, voulant allumer une cigarette avec.

 

Quoi qu’il en soit, ce sont « deux bobines de joie » (2) de très haute volée, où Keaton et Cline nous régalent sans mesure, jouant avec bonheur sur l’apparence de Keaton ainsi que ses qualités athlétiques et sa souplesse légendaire.

Bref, du très grand Keaton, malgré un format plutôt court (environ 18 minutes).

 

IN-CON-TOUR-NA-BLE !

 

 

  1. Il y a eu aussi le périssable Malek…
  2. Cf. The Kid : « 6 reels of joy » annonçait l’affiche aux spectateurs.
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