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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Harold Lloyd, #Hal Roach, #Comédie
Le Manoir hanté (Haunted Spooks - Hal Roach & Alfred J. Goulding, 1920)

En descendant le Mississipi sur plusieurs kilomètres et en tournant à  droite, on trouve une magnifique propriété, avec tous ses serviteurs noirs (dont un enfant - Ernest Morrison).

La fille (Mildred Davis) en a hérité. Le seul problème : son oncle (Wallace Howe) - le méchant - qui lorgne sur cette magnifique bâtisse et n'a pas l'intention de la laisser acquérir ce superbe manoir.

Beaucoup plus loin, une jeune femme est courtisée par deux jeunes hommes qui vont se battre pour avoir le privilège de demander sa main. Une fois la main accordée, le vainqueur (Harold Lloyd) s'aperçoit qu'elle en aime une autre.

Heureusement, l'avocat de la fille - qui lui cherche un mari, condition sine qua non pour habiter la propriété - l'embarque avant qu'il ne tente - à nouveau - de se suicider.
Ils se marient et vont habiter leur nouvelle maison. Mais l'oncle veille à son (futur) bien : il va rendre la maison hantée (d'où le titre).

 

Là encore, nous assistons à une série de gags, chaque repli du synopsis étant prétexte à fairte rire : course à la jeune fille, voyage en voiture, et bien sûr, la chasse aux fantômes.

Dès le générique, le ton est donné : les personnages - seulement une fonction (garçon, fille, oncle) sont commentés brièvement avec humour, ainsi que le lieu (voir plus haut), et l'époque (« trop tard pour les boules de neige, trop tôt pour les roses de juin »).

Les intertitres sont du même acabit : ils sont illustrés et accentuent le côté burlesque des situations. Ainsi, quand l'avocat ramène le jeune homme il annonce : « je t'ai ramené un mari, un pasteur, un anneau et un livre de cuisine. »

Il faut attendre la deuxième moitié du film pour que le titre corresponde à l'intrigue. En effet, la première partie, une fois la situation exposée s'attarde sur le garçon désespéré de ne plus être aimé, et surtout ses multiples tentatives - toutes fort heureusement infructueuses - de suicide :

- coup de pistolet dans la tempe ;

- être écrasé par un tramway ;

- sauter avec une pierre autour du coup ;

- sauter d'un pont pour se noyer ;

- se faire écraser par une voiture.

Si rapidement l'oncle et sa compagne sont rattrapés par leurs tentatives pour faire fuir les jeunes mariés, leur stratagème se retournant - bien évidemment - contre eux, on retiendra de cette séquence un moment culte : les cheveux de Harold Lloyd qui se dressent sur sa tête, en proie à une terreur effroyable !

 

C'est le quatrième film qui voit Harold Lloyd et Mildred Davis se partager la vedette. Trois ans plus tard, ils se marieront. Pour de vrai.

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