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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Guerre, #Gérard Oury, #Louis de Funès
La grande Vadrouille (Gérard Oury, 1966)

Après le succès (mérité) du Corniaud l’année précédente, Gérard Oury retrouve ses deux interprètes vedettes pour une nouvelle comédie (débridée ?) ayant pour cadre la seconde Guerre Mondiale.

Donc, Paris, 1942.
Trois parachutistes anglais dont l’avion a été abattu au-dessus de Paris vont changer la vie d’Augustin Bouvet (Bourvil) et Stanislas Lefort (Louis de Funès), deux hommes que rien ne pouvait rassembler.

 

Inutile de présenter plus l’intrigue de ce film vu et revu surtout en période de fêtes de fin d’année à la télévision française. Pour ma part, j’ai eu l’occasion de le voir sur grand écran et plus de quarante ans après, ça fonctionne toujours. Le duo Bourvil-de Funès est irrésistible et surtout bien plus utilisé que dans le film précédent. Parce que c’est bien l’association du grand benêt et du petit teigneux qui fait tout le sel du film, amenant le rire aussi facilement en 2021 qu’en 1966.

Il faut dire que le scénario de Danièle Thompson a fait de ce film un sommet de comédie cinématographique, variant à l’envi les différentes formes du comique, visuel, psychologique ou de mots.

 

Et Oury manie avec bonheur ces trois formes de comiques, alternant les éléments burlesques – l’officier allemand impeccable (Hans Meyer) victime d’une forme de tarte à la crème ; la séquence des citrouilles (etc.)  – et les répliques réjouissantes – « Il n’y a pas d’hélice, hélas. – C’est là qu’est l’os. »  – servi par le duo comique au meilleur de sa forme sans tomber dans l’excès. Certes de Funès est excité – il l’est toujours – mais il reste toujours dans les limites de son personnage, sans outrer son jeu comme on a pu le voir parfois.

Et Bourvil interprète encore une fois avec beaucoup de subtilité ce peintre en bâtiment pas si idiot que ça : il a beau avoir un accent anglais déplorable, il n’en comprend pas moins toutes les interventions des différents parachutistes, ce qui est loi d’être le cas de son partenaire de fortune. De plus, c’est vers lui que se tourne la belle Juliette (Marie Dubois, irrésistible), la fameuse « fille du Guignol ».

 

Et la guerre dans tout ça ?

Elle ne sert que de décor à la comédie et pimente certaines situations, dédramatisée au possible : comme le dit mon ami le professeur Allen John, on ne parle pas des choses qui fâchent, surtout avec la réélection du grand Charles l’année précédente. Pas de polémique !

On se moque alors gentiment des Allemands qui ne sont pas des nazis (sauf l’officier déjà mentionné) et on occulte donc les différentes exactions terribles de cette époque.

 

Mais qu’importe, nous sommes là pour rire, et j’avoue qu’après avoir vu le film mille fois (ou presque), je ris encore aux mêmes répliques (« comment ça merde alors ? but alors, you are French ? » ; « Ils peuvent me tuer, je ne parlerai pas. – Mais moi non plus, ils peuvent vous tuer, je ne parlerai pas ! »)  et pour la dernière fois – hélas – le duo Bourvil-de Funès est lui aussi irrésistible (1).

 

(1) Il était prévu de reformer le duo pour La Folie des grandeurs, mais la mort de Bourvil ne l’a pas permis. Dommage.

 

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