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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Allan Dwan, #Douglas Fairbanks, #Robin des Bois
Robin des Bois (Robin Hood - Allan Dwan, 1922)

Ca saute, ça brette, ça tire à l'arc, ça jubile...

Bref, ça douglasfairbankse !

 

Il s'agit de la première adaptation notable - la troisième au cinéma - de la légende de Robert Huntingdon, comte de Locksley, appelé plus communément Robin des bois, le bien nommé.

Et ici, pour immortalisé ce (déjà immortel) héros, rien de moins que son altesse Douglas Fairbanks (d'où l'introduction !).

Pourtant, au début, ce n'est pas gagné. Si Robert est un chevalier courageux, il a tout de même un gros problème : les femmes. Il ne sait pas leur parler, ne sait plus où regarder quand elles lui parlent... Il préfère jouer à la bagarre (pour de rire) avec ses copains !

Mais Richard Cœur-de-Lion (Wallace Beery) va partir en croisade, et Locksley doit l'accompagner. Gisbourne (Paul Dickey) aussi, d'ailleurs, avec le dessein secret de se débarrasser de Robert et Richard pour permettre l'accession au trône de l'ignoble prince Jean (Sam de Grasse).

 

Allan Dwan nous offre ici sa version de Robin des Bois. Il s'agit d'une version qu'on peut aisément qualifier de « truculente ». Dès les premiers plans nous montrant Robin, on voit qu'il s'agit d'un personnage haut en couleur - malgré son appréhension envers les femmes. Mais heureusement, sa rencontre avec Lady Marianne (Enid Bennett) le décoince totalement, lui amenant le grand amour par la même occasion.

L'autre personnage truculent de cette œuvre, c'est le roi Richard. Et avoir confié ce rôle à Wallace Beery accentue le côté bon vivant et ripailleur du roi saxon, toujours prêt à s'amuser, mais roi quand même et capable d'exercer son autorité à bon escient.

Mais le souci de Dwan est surtout de donner un contexte historique réaliste à cette aventure légendaire. C'est pourquoi la première partie du film s'étend sur le départ pour la Croisade de Richard, avec - bien entendu - moult réjouissances : tournoi et festin. C'est pendant le tournoi d'ailleurs qu'on découvre la véritable nature - ignoble, bien sûr - de Gisbourne, inféodé à l'autre immonde, Jean. A ce propos, Paul Dickey et Sam de Grasse sont deux méchants particulièrement photogéniques. Si Dickey n'a pas la méchanceté raffinée d'un Basil Rathbone, il a tout de même un physique qui joue en sa faveur (de méchant) : il est laid, traître et fourbe. Une réussite, je vous dis.

Quant au prince Jean, il a une magnifique tête de faux-jeton, avec ses manières (de façade) élégantes et sa barbe taillée finement. Mais c'est un sacré mauvais, lui aussi. Il fait penser à Guillaume, dans l'album de Peyo, Le Châtiment de Basenhau, le conseiller de ce dernier. Moralement et physiquement.

Et puis il y a Douglas Fairbanks et sa bande de joyeux compagnons. Jamais ces compagnons ne seront aussi joyeux : ça bondit, ça saute, ça sautille, ça danse presque !

Et Douglas Fairbanks nous donne ce que nous voulons : des acrobaties spectaculaires. Il descend le long d'un rideau, escalade un pont-levis en mouvement ascendant, grimpe le long d'une vigne vierge... Formidable.

Mais, il n'y a pas de tournoi d'archer. Et Robin ne rencontre pas Petit John au bâton pour passer le gué...

Qu'importe, le plaisir reste entier...

 

... En attendant la version Curtiz qui va donner ses lettres de noblesse à ce personnage haut en couleur.

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