Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Horreur, #James Wan
Saw (James Wan, 2004)

Deux hommes se réveillent dans une pièce sale, voire insalubre. Ils sont tous les deux enchaînés, chacun à un bout de la pièce.

Entre eux, un troisième homme (Tobin Bell), mort d’une balle dans la tête.

Une fois (presque) habitués à cet endroit, ils comprennent progressivement pourquoi ils sont là : ils ont été enlevés par celui qu’on appelle le « Tueur au puzzle » (Jigsaw Killer).

Ce dernier a pour habitude d’amener ses victimes à se tuer elles-mêmes.

Ici, c’est une nouvelle variante qui est expérimentée : pour sortir, le docteur Gordon (Cary « Wesley » Elwes) doit tuer Adam (Leigh Whannell) avant 18 heures, sinon sa femme (Monica Potter) et sa fille (Makenzie Vega) devront mourir.

 

Après la formidable trilogie Scream de Wes Craven, il fallait en vouloir pour revenir à l’horreur en espérant surpasser le maître. Et James Wan (26 ans seulement à la sortie du film !) a tout de même bien réussi son pari.

Certes, on ne retrouve pas le même esprit que chez Craven, mais il faut avouer que le résultat est là : quelques noms connus (Elwes, Danny Glover), un budget serré (seulement 1,2 million de dollars) et un huis-clos haletant et vous obtenez un film qui tient la distance, mélange équilibré d’horreur et de suspense.


Certes, l’horreur s’étale de manière très sanguinolente et on ne nous épargne que peu de détails. Mais il faut reconnaître que l’intrigue est bien ficelée et le huis clos déborde de différentes façons afin de ne pas nous cloîtrer avec les deux hommes. Entre les flashbacks qui nous exposent le passé des deux hommes et le présent des deux membres de la famille de Gordon, nous sortons de cet univers sordide, mais c’est pour trouver d’autres histoires tout aussi sordides : nous avons droit à la présentation du tueur, sans toutefois savoir qui il est (1), et surtout nous assistons à certaines de ses « expériences » qu’il considère comme des jeux.

Des jeux morbides où la victime a tout de même une chance de s’en sortir.

Mais dans quel état…

 

Bien entendu, si le cinéma d’horreur n’est pas votre tasse de thé, je vous conseille de passer votre chemin, bien que ce film ne soit pas sans intérêt. En effet, le parti pris de ne pas montrer le visage du tueur, va nourrir la première moitié du film jusqu’à l’inévitable. Mais là encore, Wan nous promène : ce n’est pas lui (2).

Autre point fort du film : un montage précis de Kevin Greutert (3) qui rythme très bien le film, même si on peut regretter la tendance du début des années 2000 qui voulait qu’on case un maximum de plans par seconde, quitte à étourdir le spectateur. Mais heureusement, ce n’est pas le cas la plupart du temps. Surtout que ce montage ultra-rapide s’accompagne d’une musique agressive (4) qui pourrait finir par nous achever.

 

Au final, c’est un film qu’on peut classer en partie dans le gore, mais pas que : Wan réussit à captiver son public avec un film équilibré basé sur un scénario impeccable de Leigh Whannell (Adam), à partir d’une histoire élaborée par ce dernier et le même Wan.

Bref, du beau travail, mais à consommer avec modération…

 

  1. Rassurez-vous, on sait qui c’est à la fin.
  2. Je sais. Je révèle. Mais comme je ne vous dis pas qui c’est, ce n’est pas bien grave…
  3. Il assurera les montages des quatre films suivants avant de passer derrière la caméra pour les opus VI et VII.
  4. De Charlie Clouser, qui écrira pour tous les épisodes de la saga.
Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog