Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #John Carpenter, #Policier
Assaut (Assault on Precinct 13 - John Carpenter, 1976)

Quatre jeunes hommes font un pacte de sang pour venger des camarades qui ont été tués par la police alors qu’ils voulaient voler des armes.

Un père (Martin West) et sa fille se rendent chez la nourrice de celle-ci.

Ethan Bishop (Austin Stoker) se rend à sa nouvelle affectation : un commissariat en cours de déménagement où il doit assurer la nuit : un boulot pépère pour ses débuts.

Sauf que…

  • la fille de Lawson est sauvagement et gratuitement assassiné presque sous ses yeux, alors il tue son assassin et va se réfugier dans le commissariat le plus proche : celui de Bishop ;
  • entretemps, trois condamnés à de lourdes peines sont accueillis dans ce même commissariat le temps qu’on puisse soigner l’un d’entre eux.

Alors évidemment, les lignes se brouillent quand le gang veut venger leur mort : le commissariat (1) est alors pris d’assaut, liant les condamnés et la police, et entraînant un carnage.

 

Il s’agit du deuxième film de John Carpenter, et encore une fois, il n’a pas seulement réalisé le film : il a écrit le scénario (sans David Bannon qui collabora avec lui sur son film précédent), a élaboré le montage et même écrit la musique (ce qu’il fera presque toujours dans ses films).

Bref c’est un film purement Carpenter.

Et donc un film où une personne – ou une poignée de personnes comme c’est ici le cas – va se retrouver dans une situation plutôt extrême, prise au piège et devant assurer sa survie. Ici, ils sont 5 : Bishop donc, Napoleon Wilson (Darwin Joston) un condamné à mort, Leigh (Laurie Zimmer) une secrétaire de police, Wells (Tony Burton) un autre condamné, et Lawson, encore sonné par son expérience traumatisante antérieure.

 

Tout commence (presque) comme un film policier, un peu du style Dirty Harry, mais rapidement, cela tourne au western. Bishop, pour son baptême du feu (c’est vraiment le cas de le dire), se retrouve obligé de défendre sa position : ses collègues d’abord et les prisonniers aussi. Ca vous rappelle quelque chose ?

Bien sûr, on ne peut que penser à Rio Bravo (2), d’autant plus que John Carpenter a signé le montage en utilisant le pseudonyme de John T. Chance, le nom de John Wayne dans le film de Hawks.

Mais les adversaires de Bishop sont autrement plus dangereux que les hommes de Nathan Burdette (John Russell).

 

Ce film fut un échec aux Etats-Unis, mais son succès en Europe l’a réévalué jusqu’à être considéré comme l’un des meilleurs de Carpenter. Ce qui est justice tant il maîtrise son sujet et dirige avec pertinence ses acteurs dans un huis-clos qui n’a rien d’étouffant, alternant le rythme entre les différentes phases du siège, jusqu’au dénouement heureux tout de même, malgré les pertes.

 

Carpenter, après ce film peut donc être considéré comme un réalisateur à part entière, maîtrisant complètement ses films, et le suivant sur sa liste le portera au sommet de l’affiche : Halloween (1978).

 

PS : une question reste tout de même en suspend : pourquoi Napoleon ?

 

 

  1. Le commissariat n’est pas le 13 mais le 9, dans la Division 13.
  2. La Nuit des morts-vivants aussi semble avoir influencé Carpenter pour ce film, mais Bishop s’en tire mieux que Ben (Duane Jones).
Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog