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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Horreur, #Alex Garland
Men (Alex Garland, 2022)

Une jeune femme qui saigne du nez. Elle regarde par la fenêtre. Un reflet. Elle crie.

La jeune femme, c’est Harper Marlowe (Jessie Buckley), elle s’est rendue dans la campagne (4 heures de Londres) pour se ressourcer, loin de tout et surtout de la mort de son mari, James (Paapa Essiedu). Ce dernier serait tombé du balcon des voisins : accident ou suicide ? Il faut dire que James avait prévenu qu’il se suiciderait si elle le quittait…

C’est cela qui ronge Harper dans cette campagne si verte et si tranquille. Enfin pas si tranquille que ça puisqu’un homme nu se balade alentour.

Et il va même essayer d’entrer dans la maison de Harper. Mais la police veille et le danger est – momentanément – écarté.

 

J’avais beaucoup aimé Ex Machina, le premier film d’Alex Garland et me réjouissais de cette nouvelle œuvre (1), mais je dois avouer que je suis resté sur ma faim. A nouveau on retrouve une solitude, et à nouveau Garland fait monter progressivement la tension, mais alors que son premier film avait un scénario solide, ici on ne peut pas vraiment en dire autant. Certes, le film est très beau, la première heure étant une véritable féerie visuelle qui magnifie la campagne anglaise.

Dans cette première heure d’ailleurs, Alex Garland prend le temps de mettre en place son histoire, amenant une progression régulière de la tension jusqu’au basculement : on y découvre de rares personnages : Geoffrey (Rory Kinnear), le propriétaire qui loue la maison à Harper ; Sam (Zak Rothera-Oxley) un jeune garçon à la figure d’homme mûr ; et un vicaire (Rory Kinnear) on ne peut plus troublant.

 

L’isolation du personnage principal combinée à la nuit va laisser la place à un véritable cauchemar dont les différents éléments sont à retrouver dans la Bible ou la mythologie grecque, avec comme élément central mythologique : un pommier dont Harper a cueilli et croqué une pomme dès son arrivée.

Et si Geoffrey s’en amuse, citant « le fruit défendu », cette référence n’est certainement pas anodine. En effet, en pénétrant dans ce qui semblait être un véritable petit paradis (2), c’est tout naturellement qu’elle est attirée par ce pommier et ses fruits. On ne la verra d’ailleurs mordre qu’une seule fois dans la pomme qui terminera sur la table, non finie, comme celle d’Adam & Eve avant d’être chassés du Jardin d’Eden. La présence de l’homme nu près de ce même pommier renforce cette idée de faute à partir de laquelle rien ne va plus.

 

Mais malgré tout, et surtout le superbe maquillage de Sara Fagan et son équipe, on se sent un tantinet floué quand la dernière image disparaît pour laisser place au générique de fin. Il manque quelque chose et je n’ai pas envie, en tant que spectateur, de trouver ce que c’est. C’est peut-être de la paresse mais je trouve dommage que Garland n’ai pas fait une véritable fin (3).

L’ambiance est là, les images sont belles, la musique et d’une manière générale la bande-son est elle aussi magistrale, mais, à mon avis, cela ne suffit pas.

 

Dommage.

 

  1. Non, je n’ai pas (encore) vu Annihilation.
  2. C’est ce que pense son amie Riley (Gayle Rankin).
  3. D’un autre côté, il ne nous a pas fait le truc facile du rêve…
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