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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #George Melford, #Rudolph Valentino
Morane le Marin (Moran of the Lady Letty - George Melford, 1922)

Morane le marin est, comme le titre français ne l’indique pas, une femme (Dorothy Dalton). En plus d’être un marin (une marine ?), elle est la fille d’un capitaine norvégien au long cours (Charles Brinley), navigant sur le Fru Letty (Lady Letty du titre original).

De l’autre côté de l’Atlantique (et même de l’autre côté des Etats-Unis), on trouve Ramon Laredo (Rudolph Valentino), jeune dandy blasé de la haute société. Un jour de croisière en yacht, ce dernier arrive en retard. Il est alors enrôle de force sur le Heart of China (Cœur de la Chine), bateau louche au capitaine qui l’est autant, Kitchell (Walter Long). Rapidement, ce capitaine et son équipage de pirates modernes apprennent un nouveau métier à Ramon…

 

Comme le pronostique l’intertitre d’introduction du film, Morane (sans « e » en VO*) et Ramon doivent se rencontrer. C’est leur destin.

Alors, puisqu’il en est ainsi, ils se rencontrent : la Fru Letty connaît une grave avarie à laquelle seule Morane survit et est embarquée par les pirates. Rapidement elle et Ramon sympathisent (normal, sinon, pas de film !).

 

Fort du succès du Scheik l’année précédente, George Melford reprend son acteur vedette et nous propose une intrigue qu’on pourrait presque qualifier des 7 mers. Valentino y joue un jeune homme riche et blasé (pléonasme ?) alors que Walter Long a encore le rôle du méchant, pour notre plus grand plaisir : allure de brute, fine moustache tombante (attribut de méchant dans le film)...

 

Et malgré tous ces ingrédients, c’est la femme qui tient le haut de l’affiche. Mais reconnaissons-le, c’est bien Valentino la vedette. Mais alors que dans ses films précédents, il interprète des personnages bien campés, voire altiers, ici, il est un jeune blanc-bec qui n’a pas vécu grand-chose : un riche oisif, quoi ! Et les autres marins ne s’y trompent pas : il est tout de suite surnommé « Lillee of the Vallee » (Muguet).

Mais il reste malgré tout un homme, un vrai (!), capable de jouer des poings si nécessaire.

 

Au final, on passe un agréable moment dans cette histoire marine (très) convenue, mettant en valeur le beau Rudolph, mais faisant la part belle à une actrice méconnue, brune avec de magnifiques yeux bleus (même si le film est en noir et blanc, on ne peut pas se méprendre sur la couleur de ses yeux !), Dorothy Dalton.

 

Et puisque le titre français est ce qu’il est, reconnaissons tout de même qu’il s’agit avant tout d’une histoire… D’hommes !

 

 

* A noter que Moran et Ramon sont deux magnifiques anagrammes.

Coïncidence ? Ca m'étonnerait...

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