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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #Marvel, #Sam Raimi
Spider-Man (Sam Raimi, 2002)

Avant que Marvel sorte l’artillerie lourde et produise la saga Avengers & C°, Sam Raimi s’était attaquée au personnage, délivrant une trilogie assez subtile menée tambour battant certes, mais tout de même bien ficelée.

 

Raimi reprend tout à la base. Ceux qui comme moi connaissaient Spider-Man par le dessin animé des années 1970s sont enfin comblés : on sait pourquoi – et comment – Peter Parker (Tobey Maguire) est devenu comme ça !

On en profite pour mettre les bases des deux autres films qui suivront : l’intrigue avec Harry (James Franco) et son père Norman Osborn (Willem Dafoe), qui se poursuivra jusqu’au dernier volet (2007).

Et n’oublions pas la belle Mary Jane « M.J. » Watson (Kirsten Dunst), que les garçons se disputent (1) et dont Peter est depuis longtemps amoureux (une dizaine d’années).

Et puis il y a le méchant : le Bouffon vert (2), créature créée involontairement (?) par le laboratoire d’Osborn.

Bref, tout est là pour nous faire passer un bon moment, même Stan Lee ! (3)

 

Ce fut une découverte pour beaucoup d’entre nous de voir Sam Raimi s’attaquer au héros légendaire de Stan Lee et Steve Ditko. En effet, Raimi était plutôt connu pour ses films d’horreur dont la série Evil Dead (1981-1993).

Et ce qu’on remarque tout de suite, c »’est qu’il s’en tire très bien, donnant une épaisseur au personnage de Parker qui fait défaut dans le film plus récent (2017).

On y trouve tout de même déjà l’humour estampillé Marvel, et on s’amuse des déboires initiaux qu’il peut rencontrer dans la création de son personnage.

 

Bien sûr, la technique numérique n’est pas au même niveau quinze ans plus tôt qu’elle l’est aujourd’hui, mais Raimi nous prouve qu’on peut faire un très bon film Marvel sans en envoyer plein la gu--- aux spectateurs.

De plus, le parti pris de transmettre une vision du monde du point de vue de Peter/Spider-Man amène des plans aussi impressionnants que les effets spéciaux. A de nombreuses reprises, le cadre pivote d’un côté ou de l’autre, suivant plus ou moins la reptation de Peter sur les murs de gratte-ciel.

Raimi se permet même un petit clin d’œil au genre qu’il avait laissé de côté pendant la réalisation de la trilogie : un plan subit et inattendu soulève le spectateur, soutenu par une bande-son un tantinet plus forte.

Ca ne sert à rien, comme les oiseaux qui s’envolent dans les films de John Glen : on sursaute et puis on passe à autre chose.

 

De plus, les acteurs choisis pour cette trilogie (certains ne reviendront pas dès le deuxième épisode) sont à la hauteur de l’enjeu. Bien sûr, Willem Dafoe est magnifique, mais on est un peu habitué, tandis que le trio Maguire-Duns-Franco éclate de justesse dans une histoire de qui semble de boulevard d’une certaine manière – un trio amoureux avec une femme pour deux hommes – mais se révèle plus dans le sens de la tragédie classique (j’espère que vous avez vu le film, sinon, revenez une autre fois) :

Sa situation finale est un véritable problème cornélien.

On a d’un côté Harry Osborn qui veut se venger de Spider-Man qui a tué son père (on sait que c’est faux, mais c’est comme ça) et qui annonce à Peter qu’il est un véritable frère pour lui et Peter qui a juré à Norman Osborn mourant qu’il ne révélerait pas les résultats des expérimentations de son père.

Et au milieu de tout cela, M.J. qui aime Peter, et ce dernier ne peut répondre à son amour autrement qu’en restant un « ami », soucieux de la protéger et d’en faire un moyen de pression contre lui-même, comme le fit le Bouffon Vert.

Et comme l’a dit l’oncle Ben (Cliff Robertson) : « de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. » (4)

 

 

  1. Plus ou moins, et d’ailleurs plutôt moins que plus…
  2. « Green Goblin », c’est tout de même beaucoup plus sérieux, non ?
  3. Très court plan de coupe, attention de ne pas le rater.
  4. « With great powers comes great reponsability. »

 

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