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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Clarence Brown, #Rudolphe Valentino
L'Aigle noir (The Eagle - Clarence Brown, 1925)

La Russie éternelle, sous la houlette de la belle mais terrible Catherine II (Louise Dresser), qu’on appelait La Grande.

Vladimir Dubrovsky (Rudolph Valentino) est un des soldats de sa garde, où on monte en grade si on plaît à sa Majesté…

Mais Vladimir est un soldat et compte le rester. Il est alors considéré comme déserteur, et pour cela pourchassé.
Parallèlement, son  père (Spottiswood Aitken) est dépossédé de ses biens par l’infâme Kyrilla (James A. Marcus), et meurt de désespoir. Vladimir, pour se venger, devient hors-la-loi et se fait appeler l’Aigle noir (d’où le titre).

Mais Kyrilla possède une fille, la très belle Mascha (Vilma Bánky).

Cornélien, n’est-ce pas ?

 

Oui, l’intrigue ressemble beaucoup à celle de Zorro, et peut-être même un peu à Robin des bois, puisque ce justicier (proscrit) s’attaque aux riches qui abusent des pauvres.

Mais à la différence de ces deux héros interprétés par le bondissant Douglas Fairbanks, l’Aigle noir est plus jeune, et autrement plus séduisant.

Quant à l’humour, (presque) toujours présent chez Fairbanks, il est bien là, les aventures de cet Aigle ne l’empêchant certainement pas.


Dès le début, le ton est donné : aventure et humour.

  • Aventure :

Avec le carrosse qui s’emballe, mettant en danger la belle Mascha, sauvée in extremis (ou presque) par Vladimir qui tombe, évidemment, tout de suite amoureux de cette belle jeune fille. Par contre, si l’Aigle noir est un homme d’honneur comme ces glorieux prédécesseurs, il ne manie pas l’épée mais le pistolet, et pas toujours chargé…

  • Humour 

Avec la Grande Catherine qui fait monter en grade les officiers méritants qui restent souper avec elle (et plus, car affinités…). Son marivaudage, à base de vodka, est des plus savoureux, Louise Dresser, est magnifique dans ce rôle de femme mûre encore séduisante : de nos jours, on pourrait dire que c’est une « couguar »…

L’autre personnage comique est la tante Aurelia (Carrie Clark Ward), une rombière à l’âge avancé, qui, si elle n’est plus de la première fraîcheur apprécie beaucoup le charme du beau Vladimir (à son grand regret, vous vous en doutez).

 

Et à ces deux éléments de l’intrigue s’ajoute une photographie bien léchée – comme (presque) toujours avec Clarence Brown – avec une caméra mobile et un jeu de lumières pertinent. Du bel œuvre.

Et contrairement aux aventuriers interprétés par Fairbanks, l’Aigle noir est toujours impeccable, voire sophistiqué, parlant aussi bien le Russe – normal, il l’est – que le français, autre langue de cour au pays de la Grande Catherine…

Le tout avec, bien entendu, deux pas de danse (pas plus), histoire de rappeler que le grand Rudy était aussi un grand danseur…

 

Il s’agit de l’avant-dernier film* de Valentino, ici avec la belle et blonde Vilma Bánky, qu’il retrouvera pour son dernier film : le Fils du Sheik, l’année suivante. Mais ceci est une autre histoire…

 

 

PS : à noter la présence de Gary Cooper – mais il est masqué, alors on le reconnaît mal – et de l’impayable Mack Swain en aubergiste un tantinet fruste qui ne comprend pas le français.

 

* Character Studies, de Roscoe Arbuckle, dans lequel Valentino apparaît, a certes été présenté en 1927, mais il fut tourné en 1925, soit avant le Fils du Sheik.

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