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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Biopic, #James Mangold
Walk the Line (James Mangold, 2005)

Tout commence à Represa (Californie), 1968.

Johnny R. Cash (Joaquin Phoenix) va entrer en scène. Avant cela, il se remémore comment il en est arrivé là. De son enfance à sa déchéance due à la drogue (des cachets qui ne rapportent que des ennuis), en passant par ses débuts avec d’autres jeunes gens comme lui : Jerry Lee Lewis (Waylon Payne), Roy Orbison (Johnathan Rice), et bien sûr l’incontournable Elvis (Tyler Hilton).

Mais c’est avant tout sa relation – compliquée – avec celle qui sera son grand amour qui est au centre de cette vie qui a failli être ratée : June Carter (Reese Witherspoon).

J’oubliais : le public enthousiaste est constitué dans sa presque totalité de prisonniers… Normal, Represa, c’est la fameuse prison de Folsom.

 

Géant.

Encore une fois, James Mangold nous a gâtés. Quinze ans avant Baz Luhrmann et son formidable Elvis, il dresse un portrait magnifique d’un des précurseurs du rock blanc américain : l’immense J.R. Cash. Et permettez-moi ce (mauvais) jeu de mots : il est cash !

Pas de fioriture ni de délire ou d’éléments pathétiques. Un homme – quel homme ! – tout simplement, avec ses qualités et ses défauts, marqué par un père injuste ( Robert « T-1000 » Patrick) et surtout la mort trop tôt d’un frère aimé et considéré comme meilleur que lui (surtout par ce même père).

Mais c’est avant tout sa musique qui fait tout le sel de cette intrigue prévisible – on sait qu’il meurt à la fin (le 12-9-2003) – mêlant avec bonheur la country et le rock. Mais surtout son intérêt pour la Prison en tant qu’institution, qu’il transcrira avec beaucoup de talent à travers Folsom Prison Blues bien sûr, mais aussi I got Stripes (1).

Certes, Johnny Cash n’a pas eu le même succès  qu’Elvis, mais il a déjà duré plus longtemps. Mais c’est sans doute son aspect country qui ne lui a pas permis d’avoir la même notoriété mondiale que le King : c’est un genre très américain qui ne fait pas toujours l’unanimité (2). Et Cash fut une grande star outre atlantique, ce qui n’est que justice : ses chansons – à texte ! – et sabelle voix grave ont beaucoup fait pour son succès.

Et James Mangold fait de ce film un superbe hommage à cette grande star, choisissant un duo tout aussi superbe pour interpréter ces deux amis-amants-mais-pas-trop.

 

Encore une fois, Joaquin Phoenix est époustouflant. Lui aussi n’est pas Johnny Cash, mais c’est tout de même ce dernier qu’on voit évoluer avec plus ou moins de bonheur sur ces différentes scènes, pas toujours sobre non plus. Il cerne très bien le personnage, sa façon de chanter (les deux acteurs ne sont pas doublés), et sa tenue particulière de guitare (horizontale). Bref, finalement, il est Johnny Cash (3). Décidément, cet acteur sait vraiment tout faire. Tant mieux.

De son côté, la belle Reese Witherspoon est une June Carter fort appréciable (euphémisme), jouant dans le même registre que son partenaire (notez la performance !) et interprétant celle qui fut plus qu’une muse pour le chanteur. Elle s’impose dans le film autant que son personnage dans la vie de Cash. Et les récompenses qu’elle en tira ne furent certainement pas imméritées.

 

Bref, un biopic comme on les aime – enfin comme moi je les aime – avec une bande originale qui vous les poils au garde-à-vous, et pas besoin de connaître le répertoire ce grand artiste pour apprécier ses diverses création : l’émotion est là.

Du cinéma, quoi !

 

PS : Si Johnny Cash et June Carter sont morts tous les deux en 2003, on oublie de dire que Sam Philips (Dallas Roberts dans le film) est lui aussi mort cette année-là, le 30 juillet : c’est lui qui a enregistré – entre autres – le premier disque de Cash.

 

  1. « J’ai des rayures » : celles de l’uniforme de prisonnier.
  2. J’aime bien, mais sans en abuser non plus…
  3. D’un autre côté, c’est ce qu’on demande à un acteur…
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