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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #Navets, #David Lynch
Dune (David Lynch, 1984)

Une planète de sable.

Un jeune homme doué qui apporte un nouvel espoir.

Un empereur galactique qui compte bien le rester.
Une guilde toute puissante.

Et l’espace infini (enfin presque) comme décor.

Non, ce n’est pas une resucée de Starwars mais bien l’adaptation d’une œuvre plus ancienne : le roman de Frank Herbert (1965). Et comme je ne l’ai pas lu, je ne vous dirai certainement pas ce que je pense de cette adaptation en tant que telle, mais plutôt du film lui-même, ce qui me semble beaucoup moins périlleux.

Encore que.

 

Arrakis, qu’on appelle aussi Dune est donc la planète centrale de cet univers : on y trouve – et donc extrait – une substance précieuse : l’Epice. Cette Epice est une sorte de drogue aux vertus multiples dont la longévité pour celui qui en prend, ainsi qu’un élargissement de la conscience (1). L’empereur Padishah Shaddam IV (Jose Ferrer) va alors intriguer en montant deux peuples l’un contre l’autre (sans beaucoup les pousser, rassurez-vous) afin de contrôler encore plus la substance précieuse.

Seulement voilà : Lady Jessica Atreides (Francesca Annis) a mis au monde (contre toute attente) un fils aux pouvoirs spéciaux : Paul (Kyle McLachlan).

Et si ce dernier était le Messie attendu par les Fremen, les véritables maîtres d’Arrakis ?

 

Il s’agit ici d’un pur produit des années 1980. En effet, outre la musique (électro) qui le baigne, on y retrouve une façon de filmer très répandue à cette époque. Et David Lynch est tombé dans le piège de cette adaptation. Certes, il a rassemblé autour de lui une distribution impressionnante, mêlant quelques vieilles gloires (La Mangano, José Ferrer) et des jeunes talents du moment (Sting, Sean « Rachel » Young, Kyle McLachlan…) et même Freddie Jones qui se trouvait déjà là sur son film précédent.

 

Et c’est quand on mentionne ce film précédent qu’on a l’impression d’appuyer où ça fait mal. Après l’extraordinaire Elephant Man, n’être capable de réaliser que ça !

On sait tous que David Lynch n’est pas un réalisateur prolixe et qu’un film lui demande du temps. Celui-ci, bien sûr en a demandé beaucoup pour la post-production, mais pour le reste, on a de quoi être déçu.

 

Les décors sont certainement les éléments les plus réussis du film, essayant justement de se distinguer de l’influence Starwars (le troisième épisode concluant la trilogie originale est sorti l’année passée) : les intérieurs sont magnifiques, rappelant par certains aspects les péplums d’antan (années 1950). Ce sont d’ailleurs les premiers intertitres de présentation qui induisent cet effet : le lettrage rappelle celui des 10 Commandements (Cecil B. DeMille, 1956)… Et la première séquence qui voit l’empereur recevoir un membre de la guilde n’est pas sans rappeler Ramsès (Yul Brynner) dans une situation similaire de réception.

Et d’une certaine mesure, l’impression générale du film est celle d’un péplum steam punk, où Paul serait le Moïse des Fremens, luttant contre l’infâme pharaon Padishah Shaddam IV, avant d’être exilé dans le désert d’où il reviendra semer la justice – et ici la violence en prime.

 

Mais voilà, ça ne fonctionne pas aussi bien, et surtout, le film a pris un sérieux coup de vieux depuis l’avènement du numérique. On peut encore une fois souligner le très bon travail de Matt Whitlock, mais cela ne suffit pas. La déferlante numérique a tout balayé sur son passage, et Dune en est une victime toute désignée.

Ce fut un échec à sa sortie.

Normal.

 

  1. Peut-on dire qu’elle ouvre les « portes de la perceptions » ?
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