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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Western
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (Big Trouble in Little China - John Carpenter, 1986)

Jack Burton (Kurt « Snake Plissken » Russell) est chauffeur routier et livre régulièrement dans le quartier chinois de San Francisco (Chinatown). Un jour, il accompagne son ami Wang Chi (Dennis Dun) à l’aéroport pour y accueillir la fiancée de celui-ci, la belle Miao Yin (Suzee Pai). Mais cette dernière est enlevée par le Wing Kong, une triade qui a pour chef le mythique et mystique David Lo Pan (James « Hannibal Chew » Hong). Pourquoi ? Parce que Miao Yin a les yeux verts, ce qui est rare pour une Chinoise (?).

S’ensuit alors une poursuite avec vol de camion (celui de Jack) et rencontre d’une belle avocate – Gracie Law (Kim Cattrall), ça ne s’invente pas (1) – et de spectaculaires combats contre la triade et ses super combattants avec tout de même l’aide du sorcier Egg Shen (Victor Wong).

 

L’espace d’un film, John Carpenter sort de l’horreur fantastique pour ne s’occuper que du deuxième élément, mais avec un détachement et surtout beaucoup de plaisir. On sent que le réalisateur et son équipe ont apprécié le tournage, même si les studios (20th Century Fox) n’ont pas vraiment favorisé le projet. Quoi qu’il en soit, si le film n’a pas atteint le public comme il le méritait à sa sortie, l’exploitation en vidéo a comblé ce handicap : c’est d’ailleurs comme ça que j’ai pu le voir.

Et c’est bien dommage qu’il n’ait pas eu ce succès tant il est à part dans l’œuvre de Carpenter : un mélange de comédie, de western et d’exotisme très réjouissant. Et encore une fois, Carpenter ne s’est pas contenté de la réalisation, puisqu’il cosigne, comme d’habitude, la bonde originale, cette fois-ci avec Alan Howarth.

 

Bien sûr, cette intrigue est hautement improbable, mais qu’importe puisqu’on s’amuse. Kurt Russell, encore une fois est un aventurier (malgré lui pour le cas) solitaire plus intéressé par ses différents trajets dans son camion que par une vie bien rangée (2). Et en cela, on retrouve une dimension du western (comme annoncé plus haut) : c’est un solitaire qui vient remettre de l’ordre dans un endroit et repart une fois le travail effectué vers de nouvelles aventures, en l’occurrence un nouveau transport routier. Bien entendu, comme les cow-boys solitaires de l’âge d’or du genre, il ne laisse pas indifférent la jeune première (Gracie) et va finir par l’embrasser…

Et pour accentuer cet aspect westernien, il faut savoir que Kurt Russell a pris comme modèle pour son personnage nul autre que John Wayne. Certes, il n’y a pas ces grands espaces qui font le décor formidable du genre, mais ils sont remplacés par les éléments exotiques (d’Extrême-Orient) qui situent principalement l’intrigue.

Et pour insister sur l’aspect improbable et fantastique, les trois champions de la triade ne sont pas sans rappeler les combattants du jeu Mortal Kombat à venir (1992), tout comme David Lo Pan sera le méchant dans ce même jeu.

 

Bref, nous sommes dans un film singulier puisqu’il reprend certains éléments de western de fantastique, et va influencer les créateurs de jeux vidéo : pas mal pour un film qui est (presque) passé inaperçu à sa sortie…

On en redemande !

 

  1. Enfin si : Law signifie « loi »…
  2. Ce qui se traduit aussi par des maladresses.
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