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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Josiane Balasko, #Michel Blanc
Demi-Sœur (Josiane Balasko, 2013)

Nénette (Josiane Balasko) vient de perdre sa maman. Elle se retrouve toute seule avec Totoche, sa tortue. Alors on l’envoie aux Tilleuls, une maison de retraites. Mais dans cet établissement, les animaux sont interdits. Alors Nénette décide d’aller chez son papa, à Angers. Malheureusement, lui aussi est mort et Nénette fait la connaissance de Paul (Michel Blanc), qui se trouve être son demi-frère.

Mais ce demi-frère ne voit pas d’un très bon œil cette sœur qui tombe du ciel et s’invite chez lui.

Il faut dire aussi que Nénette n’est pas une sœur comme les autres. Comme elle le dit elle-même, elle est née « trop petite ». En clair, elle a un handicap et accuse un retard mental qui lui donne l’esprit d’un jeune enfant.

 

A nouveau, Josiane Balasko un rôle remarquable (1), prétexte à une performance encore une fois  inoubliable. Bien sûr, elle en fait beaucoup (trop ?), mais comme je l’ai déjà dit la dernière fois, c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Et surtout, elle rend le personnage de Nénette très attachant, soutenue par une nouvelle belle prestation de Michel Blanc. Tout comme dans Je vous trouve très beau, il interprète quelqu’un qui a une vie bien réglée – bien rangée – et qui se retrouve dans l’inconnu parce que une personne qui lui est totalement différente va changer sa vie. En mieux, bien sûr. Mais comment pourrait-il, en être différemment avec une telle sœur ? Sa simplicité (dans tous les sens du terme) est un gage indiscutable de gentillesse, et d’altruisme, choses qui semblent absentes de la vie de ce pharmacien bien établi.

 

Certes, ce film fut un échec commercial, mais on ne peut pas ignorer la tentative de parler autrement du handicap, retransmis ici d’une manière malgré tout très sensible : nous spectateurs comprenons de suite que Nénette est « différente », ce qui n’est pas le cas des autres protagonistes. Et ce n’est qu’après avoir ingéré de l’ecstasy « à l’insu de son plein gré » que Paul va une première fois accueillir à bras ouverts cette femme si différente de lui.

Et il est clair que le ton comique du film n’aurait pas permis d’aller aussi loin avec une actrice véritablement handicapée. Alors on peut saluer la performance de la Balasko. Surtout que Michel Blanc est lui aussi à la hauteur de l’enjeu, tout en retenue, encore une fois.

 

Bref, un film agréable à regarder où on n’échappe pas, une nouvelle fois, à une forme de rédemption. Mais c’est avant tout une très belle histoire d’amour entre deux personnes que tout séparait. Et réunissait.

Merci Josiane Balasko.

 

  1. Dans le sens « qu’on remarque ».
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