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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Policier, #Gangsters, #John McTiernan
Last action Hero (John McTiernan, 1993)

Pompes en croco, flingue à la ceinture, blouson de cuir, cigare au bec : voici le dernier grand héros de film d'action, Jack Slater (Arnold Schwarzenegger).

Il est fort, brave, intrépide et combat les méchants comme pas deux.

Cette fois-ci, il affronte Tony Vivaldi (Anthony Quinn), mafieux inculte, et son homme de main, Benedict (Charles Dance), le tueur à l'œil de verre. Sauf que...

Sauf que c'est du cinéma. La véritable histoire, c'est celle de Danny Madigan (Austin O'Brien), un gamin orphelin de père et qui vit avec sa mère (Mercedes Ruehl). Danny est un mauvais élève : il préfère passer son temps au cinéma, regarder les aventures de son héros, le fameux Jack Slater !

 

Le cinéma a toujours aimé les mises en abîme : une histoire de film dans le film. Chaplin le fit, Keaton aussi... Il y a beaucoup d'exemples. Mais ici, John McTiernan va plus loin : non seulement Danny entre dans le film et y vit les aventures de son héros, mais les personnages de ce même film en sortent ! Jack Slater, un flic un tantinet naïf se retrouve dans la vraie vie et expérimente de nouvelles sensations : principalement la douleur, mais aussi la découverte de la musique classique, lui qui ne carbure qu'au hard rock !

Danny n'en revient pas et vit le film comme un spectateur dans un premier temps. Il sait. Slater non. Et la quête de Danny, amener Jack Slater à sa vérité - ils sont dans un film - amène un décalage savoureux entre Danny qui s'émerveille ou se désole de certains aspects, et Slater (et les autres) pour qui la réalité est le film : leur vraisemblance est celle du cinéma, où tout est faux, les bons triomphent et les méchants sont châtiés.

Et comme on est dans un film sur le cinéma, nombre de références jonchent le film, en particulier celles en rapport avec Schwarzenegger : Robert Patrick, habillé en policier sort de l'hôtel de police, comme dans Terminator 2  (précédé par Sharon Stone échappée de Basic Instinct) ; Sylvester Stallone dans Terminator (normal, dans le monde du film, Schwarzy n'existe pas !) ; et bien entendu le « véritable » Arnold Schwarzenegger, dans son propre rôle, qui aura le privilège de rencontrer son double !

C'est un véritable festival Schwarzy ! Et le principal intéressé s'en amuse : il rend son propre personnage abruti au possible, véritable caricature de  Monsieur Muscle au petit cerveau, au grand dam de sa femme.

Alors bien entendu, on a droit à une formidable film d'action, mais ces références constantes au cinéma détournent l'attention du spectateur, transformant ce film en une brillante comédie. En plus des films précédemment cités, on peut noter la présence d'un hologramme de Humphrey Bogart (en noir et blanc !), Ian McKellen (pas encore Gandalf, mais déjà imposant) jouant le rôle de la Mort dans le Septième Sceau de Bergman et en prime F. Murray Abraham, dans le rôle de Practice, un ami de Slater, dont ce dernier devrait se méfier, car comme le dit Danny : « Il a tué Mozart ! »

Et en face de Slater/Schwarzy, on trouve un Charles Dance dans un rôle de tueur au sang-froid impressionnant : il est d'une méchanceté et d'un cynisme jubilatoires. Son expérience dans le monde réel est un vrai plaisir.

Autre méchant, Anthony Quinn est ridicule à souhait, bouffi d'orgueil, maîtrisant mal la langue anglaise, et agaçant par là-même son homme de main. Une autre réussite.

 

Et puis Schwarzenegger en Hamlet, réglant à sa manière, le cigare au lèvres, les problèmes du château d'Elseneur... Oui, si Jack Slater est le dernier « Action Hero », le premier, c'était bien Hamlet !           

Etre ou ne pas être un « Action Hero »...

 

 

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