Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie dramatique, #Western, #George W. Hill, #Marion Davies
L'Amazone (Zander the Great - George W. Hill, 1925)

Non, Marion Davies ne s’est pas coupé un sein pour tourner ce film : si on l’appelle l’Amazone, c’est avant tout parce que le traducteur officiel pour la MGM France a trouvé que c’était plus vendeur !

Il faut dire que le titre original est un leurre volontaire puisque le Grand Zander n’est rien d’autre qu’un petit garçon de cinq ans environ (1). Mais malgré tout, ce petit « Grand Zander » est le centre de l’intrigue, amenant les coups de pouce du Destin, comme on dit.

 

Mamie Smith (Marion Davies,donc) est une orpheline un tantinet délurée et après un passage à tabac un peu trop appuyé par l’intendante de l’orphelinat (Emily Fitzroy), elle est confiée aux bons soins de Mme Caldwell (Hedda Hopper) dont le mari est parti au Mexique, l’abandonnant avec son enfant nouveau-né.

Malheureusement, cette dernière décède et Mamie, pour éviter qu’il finisse au même orphelinat qu’elle, va l’emmener retrouver son père qui est maintenant en Arizona.

Mais une fois arrivé là-bas, elle se rend compte que » ce père est un bandit qui pratique la contrebande d’alcool (Volstead Act oblige…).

 

Voici ce qu’on peut appeler un western moderne. Enfin moderne pour l’époque, cela va de soi puisque la présence de Ford T (enfin je crois que c’en est une) nous ramène obligatoirement au XXème siècle (2). Associé à la contrebande d’alcool, nous pouvons en conclure que le temps de la narration n’est pas bien éloigné de celui des spectateurs. Mais un western quand même, avec ses grands espaces, ses bandits et ses règlements de compte à coups de révolvers. Pas de duel final certes, mais comme il y a attaque d’une hacienda, cela revient au même, surtout que le méchant va recevoir son compte, ce qui est la moindre des choses.

 

Bien sûr, on pense à John Ford et ses Three bad Men quand on découvre Murchison (Harrison Ford, l'autre), Good News (Harry Watson Jr.) et Texas (Harry « Millionnaire excentrique » Myers) dans leur repaire, et on peut se poser la question de l’influence de cette situation dans le film de Ford qui ne sortira que l’année suivante. Mais nous ne sommes certainement pas chez le maître, loin s’en faut.

Néanmoins on a plaisir à voir ces trois hommes, censés irrécupérables se faire dorloter par Mamie, avec en point d’orgue la séquence de coiffure. Toutefois, nous sommes dans un film très américain avec rédemption à la clé et la résolution de l’intrigue se devine alors très rapidement. Et ce malgré un faux coup de théâtre (une annonce, quoi).

 

Et Marion Davies là-dedans ? On l’a connue plus virevoltante mais ce n’était pas avec Hill et c’est peut-être pour ça que l’on reste sur sa faim quant à son implication. Certes, c’est du sur mesure pour elle (3), et elle nous montre ses talents, mais une de ses facettes n’est pas exploitée (ou si peu qu’on peut ne pas le mentionner) : son côté comique. La séquence de l’orphelinat pouvait nous laisser croire qu’elle serait plus comique, mais non. Hill semble s’être laissé emporter par l’aspect mélodramatique et en a oublié qu’il avait à portée demain une grande actrice comique : on aurait aimé le voir dans la fameuse séquence de coiffure…

 

Toujours est-il qu’on passe un moment agréable et comme dit plus haut, il manque quelque chose pour en faire un grand film.

Mais il y a Marion Davies, et c’est déjà beaucoup !

 

  1. Jack Huff a  tout juste six ans quand sort le film le 2 décembre 1925 : il est né le 28 novembre 1919.
  2. La Ford T fut construite entre 1908 et 1927.
  3. William Randolph Hearst est cité dès l’ouverture.
Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog