Tout d'abord, on voit la femme souriante (c'est la sadique). Ensuite, on voit celle qu'elle serre dans ses bras. Et cette femme ne sourit pas. Au contraire, elle semble désespérée. Mais ça ne gêne pas la femme blonde qui sourit, imperturbable, devant l'objectif de la caméra.
Légende (par la femme blonde ?) : « A Amiens où je suis allée soutenir les travailleurs de Whirlpool. Avec moi, leur usine ne fermera pas. »
C'est le genre de sortie qu'on évite de faire : tout d'abord parce que le scrutin n'a pas encore eu lieu, et ensuite parce que les promesses de campagnes, on connaît. Rappelez-vous Hollande, dans la même situation, en 2012, à Morhange. On sait comment ça a fini.
Mais comme disait Pasqua : « les promesses n'engagent que ceux qui y croient. »
Revenons sur l'image.
Ici, aucune compassion : un énorme sourire. Un décalage extraordinaire avec une personne qu'elle veut nous faire croire proche. Une exploitation de la misère indigne d'une personne briguant la plus haute fonction de l'Etat. Et en plus, avec un sourire carnassier bien loin de l'empathie qu'on serait en droit d'attendre devant une telle situation dramatique.
Cette façon de faire me rappelle les touristes qui se font photographier sur fond de misère, en Afrique ou ailleurs, histoire de dire qu'ils y étaient. Ou encore les nantis qui, au XVIIIème siècle, visitaient des asiles d'aliénés (pas de selfies, la photographie n'existait pas encore...) parce que c'était à la mode.
Ici, la femme blonde a promis : elle a entendu leur appel et s'occupera d'eux.
Peut-être.
Quand elle sera élue.
Si elle est élue.