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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Ben Affleck, #Politique
Argo (Ben Affleck, 2012)

1979 : Khomeiny prend le pouvoir en Iran (quarante ans déjà !).

Dans la foulée, certains diplomates américains – sur des bases on ne peut plus réalistes – se sentirent en mauvaise posture.
C’est pourquoi Tony Mendez (Ben Affleck, grand manitou dans ce film) s’en va en Iran délivrer ces diplomates de ces hordes islamistes.

 

Certes, ce film est une apologie de l’oncle Sam et de ses services qui – en sous-main – ont agi pour leur cause. On  pense bien sûr à Ross Perrot qui de son côté mit en place une expédition de libération et que Ken Follett décrivit dans son roman (On Wings of Eagles, 1983).

Mais nous sommes un peu plus tôt, et Argo (Ben Affleck) est celui qui mit en place ce sauvetage, passant outre certaines consignes : les différents éléments du groupe qui furent sauvés le furent dans des conditions plutôt rocambolesques, ce qui ne sera pas le cas des libérés de Perrot.

Argo (Ben Affleck, 2012)

Nous allons donc suivre le destin de diplomates américains en Iran alors que la révoluton islamique s’installe, et que malgré les broyeuses, certains de ces diplomates vont être ardemment cherchés.

Rapidement, l’intrigue principale va nous échapper pour nous permettre de nous concentrer sur les différents destins des protagonistes impliqués dans cette histoire. Et Ben Affleck ajoute une variante temporelle en nous montrant un service administratif qui a la difficile tâche de reconstituer les différents documents qui furent passés à la broyeuse, mais pas assez si nous en croyons l’intrigue.

 

Chose étonnante, il s’agit d’un film d’acteur où finalement peu de place est lissée aux différents interprètes, même Ben Affleck qui, même s’il tient le haut de l’affiche, n’en reste pas moins au même niveau que les autres.

Et au final, nous avons un film basé sur une histoire vraie, bourré& de bons sentiments mais qui aurait mérité un traitement plus proche des différents protagonistes. A part Tony Mendez (Ben Affleck, donc), nous n’avons que très peu d’éléments sur les six autres diplomates impliqués dans cette histoire. Et une ressemblance n’est pas un argument : et le quasi mutisme de ces différents personnages ne les aide pas à gagner leur place cinématographique.

 

Et c’est bien dommage parce qu’on sent une volonté de témoignage objectif d’un événement marquant dans la diplomatie américaine, qui pourrait (légèrement) contrebalancer les différentes opérations plus ou moins calamiteuses de cette même institution dans la même décennie : n’oublions pas que la guerre du Vietnam s’est terminée peu d’années avant (quatre, si on prend en compte l’évacuation de Saïgon), et je répète ici qu’il n’est que peu de pays qui proposent des films mettant en scène une actualité récente avec un regard objectif. « Objectif » signifie bien sûr que l’intrigue ne va pas obligatoirement dans le sens de la propagande positiviste de l’état d’origine.

 

Au final, on peut être déçu par ce film signé d’un acteur et qui ne met que peu en avant les différentes qualités dramatiques des différents interprètes. Malgré tout, l’intrigue, basée sur une histoire vraie reste, bien qu’on eût aimé un autre traitement, peut-être un petit peu plus objectif.

Reste un film-témoignage, mettant en scène  un organisme longtemps décrié au cinéma et qui nous montre qu’il a su aussi intervenir pour l’intérêt commun.

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