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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Navet, #Gangsters, #Brian A. Miller
Backtrace (Brian A. Miller, 2018)

Encore une fois, des bonnes intentions ne font pas un bon film.

Vous prenez deux acteurs un tantinet vieillissant (et l’un plus que l’autre). Vous les mettez dans une intrigue improbable d’amnésie mâtinée de braquage qui tourne mal. Puis, vous y ajoutez un soupçon de corruption, et pour finir, vous n’oubliez pas de faire intervenir le FBI, avec sa légendaire opposition à n’importe quelle police américaine locale.

 

Sept ans plus tôt (1), Donovan MacDonald (Matthew Modine) a organisé le braquage d’une banque avec deux complices pour un quatrième homme, policier. Mais ce dernier n’a pas le même sens du partage que les trois autres et deux complices restent sur le carreau et MacDonald prend une balle dans la tête.

Sept ans après (2), Mac, amnésique depuis sept ans, réussit à s’évader de l’hôpital-prison où il était enfermé grâce à certaines complicités internes : Lukas (Ryan Guzman), Erin (Meadow Williams) Farren (Tyler Jon Olson). Cette évasion n’est pas gratuite : il est question d’aider Mac à retrouver la mémoire. Et surtout de récupérer le reste de l’argent qui a été enterré.

Bien sûr, on retrouvera l’argent, et Mac la mémoire. Pas besoin d’aller jusqu’au bout du film pour le savoir. Bien entendu, le seul intérêt du film, c’est le comment de ce retour mnémonique. Avec dans le même temps une chasse à l’homme – Mac est un criminel, ne l’oublions pas – dirigée par un policier têtu : Sykes (Sylvester « Sly » Stallone). C’est d’ailleurs ce dernier qui est bien entendu en opposition avec le FBI.

 

Brian A. Miller fait partie de ces réalisateurs qui ne font pas dans la dentelle. Et c’est ici le moins que l’on puisse dire. Non seulement, il n’y a pas beaucoup de place pour la subtilité, mais en plus, c’est une suite de fusillades tonitruantes, où les différents policiers impliqués feraient bien d’aller s’entraîner plus régulièrement. Surtout quand on voit le nombre incroyable de munitions utilisées pour un total de victimes somme toute fort maigre…

Mais s’il n’y avait que cela…

Le jeu des acteurs est ce qu’on peut considérer minimal. En effet, peu de travail de visage : les personnages en ressortent sommaires et seul Matthew Modine, en proie à des hallucinations (le traitement qui doit lui faire retrouver le passé) utilise (un peu) autre chose qu’un masque neutre. Bien sûr, c’est Stallone qui emporte le tournoi avec son personnage qui lui garde exactement la même apparence faciale d’un bout à l’autre du film.

Bref, on aurait aimé un peu plus d’épaisseur et surtout des émotions variées chez les différents protagonistes.

Autre élément à charge : les prises de vue. Outre un montage dynamique (trop pour moi parfois), on a droit à une accumulation de cadrages gratuits, donnant (volontairement ou non, mais en tout cas inutilement) des fausses pistes au spectateur. Sans oublier les caméras subjectives qui se mêlent à des plans du visage de celui qui est censé voir : Miller nous prend-il pour des imbéciles en insérant le visage de Matthew Modine dans ses souvenirs ? Il ne nous croit pas capable de comprendre que c’est son point de vue ? Ou alors, il ne le fait pas exprès. Et là, ça devient plus grave.

 

Est-il besoin de préciser qu’on peut éviter de voir ce film ?

Pour ma part, c’est trop tard. Mais pas pour vous !

 

  1. Plus tôt que le temps de l’intrigue principale.
  2. Le présent de l’intrigue, donc

 

 

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