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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Télévision, #Série, #Guerre
Colditz (1972-1974)

Puisque le monde est aux séries, revenons sur l’une d’entre elles : Colditz (1972-1974).

Nous sommes en 1940 et la guerre fait rage : le lieutenant Carter (David McCallum) est fait prisonnier lors d’une mission de reconnaissance. Elément un tantinet retors, il est envoyé à Colditz (Saxe). ET comme un malheur n’arrive jamais seul, il est placé avec un contingent d’autres prisonniers de guerres spécialistes de l’évasion : on ne s’évade pas de Colditz.

Enfin si, mais avec beaucoup de parcimonie.

 

Avant toute chose, je ne saurai vous recommande d’aller voir ce que les prisonniers du lieu ont pu mettre en place pour essayer (et parfois réussir) une évasion. C’est tout bonnement incroyable, jusqu’à ce planeur qui n’a pas pu être mis en circulation, la guerre s’étant terminée avant. Quoi qu’il en soit, nous sommes dans une configuration qui n’est pas sans rappeler celle de La grande Evasion, avec le temps nécessaire pour développer l’intrigue : au lieu d’un film de  172 minutes, c’est une série de 28 épisodes d’environ 50 minutes chacun (un peu plus en règle générale) prenant le temps de mettre en avant les différents enjeux en lice, donnant aux différents protagonistes une existence pertinente.

 

Il est clair que la présence de David McCallum est un atout non négligeable : ayant participé au formidable La grande Evasion près de 10 ans plus tôt, il est un peu le garant de l’authenticité de la série. Comme si on en avait besoin…

Il est évident que cette série (formidable) nous rappelle certains films d’évasion (La grande Illusion ou le film de Sturges susnommé), mais comme les scénaristes on eu la possibilité » d’étayer leur propos (50 minutes environ à chaque fois), l’intrigue va à chaque fois développer un élément propice à une éventuelle évasion (1). Si McCallum est d’une certaine façon la caution morale de la série (voir plus haut), il n’en demeure pas moins que ses différents partenaires sont d’une aide absolument indispensable. A commencer par un habitué lui aussi des séries : Robert Wagner.

 

Nous allons alors vivre cinq ans de captivité britannique mais avec toujours en évidence que les prisonniers ne sont rien sans leurs geôliers : outre le Kommandant (Bernard Hepton, impeccable) on trouve deux officiers eux aussi pertinents : Uhlmann (HansMeyer) et Mohn (Anthony Vaentine) aussi différents que leur grade, l’un étant plutôt Wehrmacht, le second SS.

Et cette différence va nourrir les différentes intrigues, jusqu’à la décision inévitable de choisir prendre une décision quand l’avancée alliée s’approche de la forteresse. Et si Uhlmann choisit les honneurs, Mohn, véritable salaud (normal, c’est un SS), n’a d’autre choix que de déserter afin d’éviter une mort assurée. On pourra souligner que cette désertion est totalement assumée par la production : d’un autre côté, un tel salaud ne va plus apparaître, et ce malgré son haut degré de nuisance, et surtout l’envie des prisonniers – et des spectateurs – d’en découdre avec lui.

 

Mais quoi qu’il en soit, nous sommes devant une série de haute qualité, servie par de grands interprètes, Robert Wagner et David McCallum en tête. Et si la résolution finale ne peut pas rendre hommage à tout ce qui fut mis en place pour permettre à certains de s’évader, on est tout de même heureux que quelques tentatives aient pu être couronnées de succès.

Quoi qu’il en soit, c’est avec beaucoup de bonheur qu’on va suivre cette série guerrière (deux saisons et donc 28 épisodes) qui va mettre en évidence des (petits) faits héroïques que nous ne verrons pas beaucoup dans les publications traitant de la même période…

 

  1. On ne s’évade pas de Colditz !
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